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mai 08, 2025, 22:49:55
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AuteurSujet:   Monsieur le directeur  (Lu 82435 fois)

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En ligne moontaz

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Monsieur le directeur
« le: décembre 05, 2024, 19:26:26 »
L'appareil peu à peu ralentit.. vous le sentez tous et Kaïros, le nez toujours collé au hublot s'écrit :

kairos
On se rapproche du sol ! ...Oh ..c'est le Palais ça  ? Ça à l'air immense.


[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]



Oui c'est immense.. mais cela n'a rien du palais,bien plus gigantesque et d'un autre style.
Bien sur il y a des jardins à l'avant comme à l'arrière, des fontaines, un potager, des écuries un manège et des fermes alentours, bien sur cela doit être impressionnant pour Kaïros comme pour Crysa mais ce n'est pour vous, habitant de l'Empire, qu'une grande, très grande, demeure de noble.

Doucement l'appareil se pose dans un champ en friche pas très loin à l'arrière de l'impressionnante bâtisse.  Et il ne faut que quelques instants de plus pour que des pas rapides se fasses entendre, suivit d'un :


Anton
 J'espère que le voyage s'est bien passé pour vous, le temps de prendre mes dossiers et nous pourrons y aller. Désolé, il y a quelques minutes de marche, mais on ne peut pas se poser plus près.

kairos

Oui, merci , c'était dingue ! Vraiment !

Crysa
<murmure:>Kai !!souffle Crysa en lui flanquant une tape de la main !

kairos
<murmure:>Ben quoi, il a demandé, je répond c'tout !


Rapidement l'Empereur glisse le tas impressionnant  de paperasse dans une sorte de grand cartable en cuir noir, ce qui lui donne d'ailleurs plus l'allure d'un notaire que d'un noble, et vous vous retrouvez dehors à travers champs en direction du bâtiment principal de cet immense domaine. Seuls .. avec Anton, qui a visiblement laissé tous ses hommes dans l'appareil qui redécolle à la verticale et s'éloigne.


Anton
Je dois vous prévenir d'une chose, annonce Anton alors vous coupez à travers champs : Pour ceux qui ont déjà croisé le Directeur, et pour vous Dame Cathleen, il a changé en dix mois... Comme vous, il a énormement maigri, il a peu dormi et son caractère..est encore plus ....irascible je dirai. C'est d'autant plus vrai qu'il est tombé de cheval il y a peu et qu'il s'est blessé au genou.
Rien de grave, rassurez vous, mais il lui est interdit de courir partout à votre recherche et cela le rend particulièrement...contrarié. Ne soyez donc pas surpris s'il manque un peu de diplomatie
.
Je suis douée d'une sensibilité absurde , ce qui érafle les autres me déchire . (Flaubert )

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #1 le: décembre 06, 2024, 09:23:34 »
M’écartant presque à regret de Crysa, je détourne le regard vers l’extérieur, observant le paysage défilé, murée dans le silence.

En apercevant la demeure que je chéris tant, mon regard s’embue une fois encore.
Je me morigène intérieurement pour cette sensiblerie. Je sais que bientôt, je devrai faire face à la cour, et que je devrai dissimuler mes sentiments sous le masque de l’impassibilité.

Je pose une main sur l’épaule de Kairos.

— Tu n’as pas fini d’être surpris. Le palais est bien plus grand que cela.
Sois le bienvenu chez moi,
Soyez tous les bienvenus chez moi, puisqu’aucun d’entre vous n’y est jamais venu…
mon regard croise celui de Ben, du moins pas que je sache.

C’est à ce moment qu’Anton nous rejoint.
Sa sollicitude me fait sourire.

— Ne t’en fait pas, impossible de le vouvoyer, ce n’est pas un peu de marche qui va nous effrayer.
Bienvenu chez moi, disais-je donc, et considérez-vous comme chez vous également.


Sans réfléchir, je m’approche de Rebecka lui prenant les mains.
— Tu n’imagines pas à quel point je suis heureuse que tu découvres enfin là où je vis.
Je suis satisfaite que ce petit geste simple, me reste spontanée tout en ressentant un petit pincement au cœur en me demandant s’il survivra encore longtemps.

Je réprime difficilement mon impatience, ma fougue naturelle me poussant à courir vers le château. Cela se sens à ma façon de virevolter entre mes compagnons.

Tout sourire, je rassure Crysa quant elle reprend Kairos.

— Ne t’inquiète pas, dés que nous serons installés, hors de question pour moi, de partir tout de suite, nous ferons la leçon à ce jeune homme.
Ce sera son prix à payer pour accéder aux innombrables livres de notre bibliothèque !


Seule concession au statut d’Anton, je marche légèrement en arrière, invitant discrètement Rebecka du regard à marcher à ses côtés si elle n’en prend pas l’initiative.
Je m’arrête sous le coup de la surprise, énormément maigri ? A ce point ? Je n’en avais pas pris conscience.
Un voile d’inquiétude se pose sur mon visage, et me voilà soucieuse, en dépit des propos rassurants d’Anton.

"Where there is no imagination there is no horror." - Arthur Conan Doyle

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #2 le: décembre 06, 2024, 19:11:24 »
J'étais prêt à proposer mon aide à l'Empereur, mais puisqu'il a décidé... de ne pas l'être -aidé-, je ne vais pas gaffer consciemment. Les vieilles habitudes reviennent et cela n'est pas spécialement douloureux. Ce carcan... est porté par tout le monde. Encore.
L'interaction entre Crysa et Kaïros est d'une fraîcheur salutaire, et je me préoccupe de les aider, eux, ainsi qu'Opale... en lui souriant bien que je reprenne la pièce en main et en poche.
<murmure:>On est aRRRivés. Va avec maman CRRRysa... on va soRRRtiRRR.

Traversant le champ, je reste en retrait, très étonné de l'absence d'escorte, et donne les premières notions d'étiquette à nos amis d'Elpos, Surtout notre jeune trublion, un peu trop nature... pour ici.
D'abord, on peut remercier son Altesse de nous accorder sa confiance en nous accompagnant sans escorte, ça nous évite des impairs, des fautes "protocolaires"... devant témoins qui n'auraient pas sa tolérance. Vous l'avez déjà vu.
Pour parler à l'Empereur, s'il y a d'autres personnes, du public, il faut dire "Votre altesse, ou Votre Altesse impériale". C'est vrai aussi pour Rebecka, qu'il ne faut plus appeler par son nom.
Pour Cathleen, il faut dire Dame Cathleen, et pour Crysa aussi, d'ailleurs. Pas besoin pour Opale, hein !  enfin, pas tout de suite...
<j'ai un immense sourire>. Pour le père de Cathleen, c'est Monsieur le Directeur, ou Seigneur Directeur. Pour moi, c'est Maître Benjamin ou Maître du Protocole. Pour Gohan, c'était Commandant, son titre... mais bon... personne n'ose lui parler, habituellement <sourire en coin pour la dame de mon cœur qui a bravé cet interdit>. Les artisans, c'est maistre ou maitre, les nobles ont des titres compliqués, toute une hiérarchie, quand tu sais pas, contente toi de "seigneur". Et toi, t'es encore Kaïros, hein, te vexe pas pour ça, c'est le cas pour Eric aussi et pour... le reste du monde. Hors la Cour Impériale; c'est à dire 99% des gens.
...
À la remarque de Cathleen qui apporte un peu de légèreté avec sa joie irradiée de se retrouver chez elle, après toutes nos épreuves, j'ai une moue ambivalente. Je n'ai pas beaucoup de souvenirs de son père -et ils n'ont rien d'attachant-, et j'espère qu'elle ne sera pas trop désagréablement affectée de le retrouver.
Je n'ai pas de souvenirs de cette demeure non plus. Mais moi, mon amnésie n'a pas été guérie.
Anton Pavel Andor le XXIVe ne fait pas de miracle... du moins, pas pour tout le monde.
...
Cela me fait penser, votre Altesse... qu'en écourtant notre première entrevue, nous n'avions pas eu le temps de vous présenter le jeune Kaïros, ceci dit, cela ne l'a pas empêché d'intervenir... ni Dame Crysa et sa fille Opale. Sans eux nous n'aurions jamais réussi à revenir, ici. Nous leur en sommes redevables et je compte les garder sous notre protection, si vous ne vous y opposez pas, bien sûr.

« Modifié: décembre 06, 2024, 20:34:28 par Rhajzad »

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #3 le: décembre 06, 2024, 20:22:14 »
Anton
C'est lieutenant Éric Lasalle... si on veut lui donner son titre exact.

L'Empereur stoppe et se retourne vers vous. A nouveau il vous dévisage chacun à votre tour.

Il n'y a pas d'escorte parce que je ne vous crains pas. Il n'y a pas Gohan parce que même d'une loyauté sans faille, il n'est fidèle qu'à moi et vous tiens grande rancune, à vous Maître Benjamin, à Rebecka ainsi qu'à Éric. Hors je veux que vous puissiez parler sans crainte et avec le moins de témoins possibles. Je veux savoir ce qui c'est passé ces derniers mois pour vous. Honnêtement. J"ai aussi de fâcheuses nouvelles pour certains d'entre vous...Et il me semble plus correct qu'elles ne soit entendues que des intéressés.

Son regard s'arrête sur Crysa, sur Opale qui suce tranquillement son pouce  :
Je vous remercie de l'aide que vous avez pu apporter. Nul doute qu'elle fut précieuse pour que Maître Benjamin en parle.

Et sur Kaïros :

Tout comme il est vrai jeune homme, que votre spontanéité est... rafraîchissante même si parfois mal à propos. Maître Benjamin vous a bien énoncé les principes et les codes qui régissent l'appellation d'une personne et vous devrez vous y plier au risque de très grosses déconvenues. Cependant...

Il tourne la tête, jette un coup d'oeil au château qui trône derrière lui .

Cependant ici, soyez aimable de laisser ce carcan protocolaire à la porte, même vous Maître Benjamin. Ici est un des rare endroit de ce monde, où j'ai la chance de pouvoir y échapper quelque peu et j'aimerai que cela continue. Ici personne me m'appelle "Son Altesse" mais juste Anton, ou monsieur Anton. Alors il me serai agréable que vous fassiez pareil. Après si Rebecka souhaite qu'on lui énonce son titre à chaque fois qu'on lui parle, voyez avec elle.

Et sans plus de manière, il se remet à marcher.

« Modifié: décembre 06, 2024, 20:40:17 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #4 le: décembre 06, 2024, 21:38:33 »
Je me suis arrêté. Redressé aussi. En écartant mes deux mains, lentement, tout en énonçant distinctement :
Merci à vous, notre Empereur... Anton, Pavel, Andor le XXIVe. Oh... et vous pouvez laisser le "Maître" Benjamin au placard... aussi. Merci d'avance. Sachez d'abord  que nos mémoires ont été totalement effacées par ceux qui nous ont exilés en Elpos, la prison dont personne ne peut revenir. Du moins c'est ce qu'ils espéraient.
Je le dis ici, parce qu'aucun espion de l'Ombre, de l'Ordre, d'Elpos, des Nobles, des Généticiens ou du peuple d'outre-dorsale ne peut le capter, dans ce champ, en cet instant.
Je ne sais par quel miracle votre confrontation à Cathleen lui a permis de retrouver cette mémoire que nous pensions perdue, mais j'espère grâce à cela que les nôtres pourront de même nous être rendues. J'y réfléchis, et y travaille, de mon côté.
En juste rétribution de ce miracle que vous lui avez offert, votre Altesse impériale, je vous annonce que mon but premier est de débarrasser l'Empire de ce Protocole, j'y travaille intelligemment, depuis longtemps, alors cela ne me posera aucun problème de le laisser... hors de ce territoire et de cette demeure qui y a toujours échappé.
Secundo, je vais demander à mes compagnons, devenus ceux qui me sont le plus chers, à travers nos épreuves communes, de s'arrêter un instant, ici; oui, toi aussi, Cathleen, et de laisser nos altesses impériales prendre une petite avance, une petite distance par rapport à nous, pour se rapprocher, ou à tout le moins se parler, en toute confidentialité.
Parce qu'il n'est pas dit que d'autres si bonnes opportunités s'offrent... ultérieurement, à nos dirigeants, constamment épiés.

Honor onus[1]
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« Modifié: décembre 07, 2024, 19:44:26 par Rhajzad »

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #5 le: décembre 06, 2024, 23:43:49 »
Lieutenant... Ca sonne bien ca. C'est un poste à responsabilités, visiblement j'étais quelqu'un d'influent ou d'important au sein de la garde rapprochée. Et je m'appelais - je m'appelle toujours ? - Lasalle. Intéressant, bien que je ne pense pas que cela ait la moindre importance.

Mais ce n'est pas tant cela qui me marque que les lieux où nous arrivons. Déjà, dans un premier lieu, il y a le déplacement. Le décor n'a absolument rien à voir avec ce que j'aurais même pu imaginer. Rien de ce que j'ai vu à Elpos, et je ne me souviens pas assez de avant pour pouvoir faire des comparaisons. Je suis, en tout cas, absolument éberlué par ce qui m'entoure. Je ne m'attendais pas à autant de luxe, à une telle architecture. Depuis notre pseudo capture, en fait, je renoue avec un monde dont je ne me souviens plus, et cela fait une impression étrange. Je sais que cela devrait réveiller des échos quelque part, et c'est situé comme en lisière de ma mémoire, juste hors de portée ; j'en distingue juste les formes dans l'ombres, les volutes, sans pouvoir les saisir ou en percevoir le moindre détail. C'est terriblement frustrant, mais je ne peux que patienter pour le moment ; c'est comme avoir le mot sur le bout de la langue, cela me reviendra sûrement. Peut-être dans mes rêves, ou alors comme Cathleen, tout d'un coup, plus tard. Alors il sera très possible que je m'accroche alors à mes souvenirs venus d'Elpos, qui sait ?

Je continue de suivre le groupe sans ajouter un mot en particulier. Je me contente d'écouter les explications de l'Empereur, de Cathleen, de Ben. C'est comme de retrouver les bases d'un décorum que, là encore, je suis censé connaître. Oh, j'en comprends bien les tenants et aboutissants, je ne suis pas aussi innocent qu'un agneau qui vient de naître, mais ce n'est pas aussi... instinctif qu'on aurait pu l'espérer. Et, obéissant à l'injonction de Ben, je ralentis pour laisser le couple impérial entre en premier, très curieux de ce que l'Empereur veut nous annoncer. Et du résumé qui sera fait, pour ma part j'en aurais bien peu à dire.
« Trois cents hommes aux torques d'or attaquèrent : La lutte pour le pays était farouche. Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent, Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés. »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #6 le: décembre 06, 2024, 23:56:02 »
A mesure que la distance nous séparant du château s’amenuise, mon impatience grandit.
Tout en progressant, mon regard erre de-ci de-là, jouant au jeu des sept différences pour identifier ce qui aurait pu changer.

J’entends à peine Maître Ben faire la leçon à Kairos, supputant que ce dernier doit être bien trop dévoré par la curiosité pour y prêter vraiment attention.
 
Au loin, un hennissement en provenance des écuries me fait tourner brusquement la tête dans cette direction.
J’espère qu’Epona, ma jument souris, se porte bien…. Mais cela devra attendre encore un peu.

Mètre après mètre nous nous approchons de l’entrée principale.
Je suis presque heureuse de voir Anton s’arrêter.
Les souvenirs se bousculent tellement dans ma tête, que je crains qu’elle ne finisse par exploser.
Je n’interviens pas lorsqu’il prend la parole.
Il serait inconvenant de l’interrompre et quoique j’ai à dire, cela sera pour plus tard.
Il m’est impossible de ne pas jeter de fréquents coups d’œil en direction de Rebecka, pour voir comment elle se sent.
Par contre, lorsque Ben commence à parler mon attention se focalise sur lui et tout particulièrement Anton, guettant de quelconques réactions, en dépit du fait que je sache mieux que personne à quel point il sait rester impassible.

La dernière demande de Ben me surprend un peu, mais fait pleinement sens.
Pressée de reprendre notre avancée, je me plie néanmoins de bonne grâce à sa requête.
Me présentant alors devant Eric, je m’incline légèrement devant lui avant de tendre le bras.

— Lieutenant Lasalle, mon preux chevalier, me feriez-vous l’honneur de m’escorter jusqu’auprès de mon père ?
« Modifié: décembre 07, 2024, 00:01:16 par blackclaw »
"Where there is no imagination there is no horror." - Arthur Conan Doyle

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #7 le: décembre 07, 2024, 00:39:42 »
Aux mots de Ben, l'empereur s'est retourné à nouveau, stoppant une fois encore sa progression.
Ses yeux se visent à ceux du Maître du protocole.


Anton
Vous...vous étiez à Elpos ? Un endroit dont personne, y compris moi, ne sait où il se trouve?...Un endroit où normalement il est impossible de se rendre...sauf peut être pour le directeur....Désolé cela ne tient pas debout.
Et si vous y étiez, alors je ne comprends pas pourquoi vous êtes revenu.... Un nouveau monde, une terre paradisiaque... Un merveilleux nouveau départ non ?...Enfin, je pourrais comprendre pour vous, pour votre charge. Et pour Cathleen, à cause de son père.
Mais Éric et Rebecka qui filaient le parfait amour...Rebecka, qui ne supportait plus la cour ...Cela n'a aucun sens ! Aucun. La seule chose  que je sais réelle est effectivement qu'on ne peut pas en sortir.


kairos
 Et bien on vient d'Elpos ! Et on en est sorti de votre prison ! Et c'est pas un monde merveilleux ! C'est une prison et un enfer !


Crysa
Kaïros !!! Crysa a presque crié, ce qui ne lui ressemble pas. Puis elle s'avance vers l'Empereur, rougissante et confuse :

Benjamin dit vrai, Kaïros dit vrai votre..Anton. Je suis née à Elpos, ma fille également. Et je peux certifier que vos connaissances y étaient aussi . Et...ce n'est pas un paradis..Mais je comprend votre surprise. Tout comme je comprend que les mots de Benjamin concernant le protocole ont du vous surprendre... Mais là aussi je peux vous assurer de leur entière sincérité.


Anton
L'espace d'une seconde l'air semble lourd, chargé, l'empereur regardant longuement  la mère et le jeune homme en silence, quand une petite voix fluette s'élève doucement : :


Opale
époss méchante ! Bobo maman ! Bobo élic ! éka pleué, caline pleué ossi ! [


Anton
Alors Anton tourne son regard vers la petite qui a repris son pouce et se love contre sa mère. Une expression étrange passe sur son visage...comme un voile douloureux, mais c'est si furtif que vous viendriez presque à penser que vous avez rêvé :  :

Il est urgent que l'on parle à Théodore. Vraiment urgent... Si effectivement vous dites vrai... Alors c'est encore pire que ce que je pouvais imaginer. Venez ! Quand à vous Benjamin, j'ai entendu également et nous en reparlerons....si vous le permettez. 
Puis, alors qu'il s'apprête à reprendre la route :

Cath.. Qu'est ce que tu attends pour courir le voir, tu en meurs d'envie et si tu continues de piaffer, tu vas faire un trou dans le sol...ton père est normalement dans le petit salon rouge.  Ne vient-on pas de dire : pas de protocole !?
« Modifié: décembre 07, 2024, 01:39:24 par moontaz »
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Hors ligne Rebecka de Barbier de la Serre
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #8 le: décembre 07, 2024, 17:51:43 »
Rebecka suffit toujours, en privé.

Je me contente de suivre les mouvements, et la discussion plus animée que je ne m'y attendais, alors que certains retrouvent leurs habitudes, ou expriment une familiarité dont ils ne se sont jamais départis. Moi ? J'écoute, et je pèse mes mots. J'ai l'impression d'être la seule à me méfier, mais je suis sûre que ce n'est pas le cas. Je suis certaine qu'Eric, lui aussi, reste sur le qui-vive.

Et bon sang, heureusement ! Parce que d'un coup, sans évidemment prévenir, Ben balance ce que Cathleen avait déjà éventé. L'amnésie, Elpos, le reste. Je comptais en parler, oui, mais pas comme ça ! Et au moins devant le père de Cathleen, aussi !
Au moins la réaction stupéfiée d'Anton en valait la peine.

Je m'arrête un peu après lui, et donc légèrement en avant, moi qui l'accompagnait en marchant à ses côtés. Je souris, brièvement amusée. Ou est-ce de la mélancolie, alors qu'il parle d'Eric et moi-même, de mon ancienne vie ? Bien sûr, il savait. Mais là encore, il me surprend un peu. Qui est le vrai Anton ? Et vrai ou non, était-ce une de ses facettes, le monstre qui m'a frappé, torturé ? OU est-ce un faux souvenir, perçant au milieu d'une nuée d'une amnésique perturbée. Et si je le suis aujourd'hui, perturbée, qu'étais-je avant de perdre la mémoire ?

Elpos dépérit, la machine gardienne perd les pédales et cherche à s'échapper, le système tombe en miette et les humains s'accrochent à ce qu'ils peuvent pour ne pas être dévastés.

En ce qui me concerne ... bien des choses ont changé. J'en fais partie. Mais je doute toujours apprécier la cour et ses simagrées.
En ce qui concerne le reste ....


J'ai envie de dire tant de choses, mais c'est trop tôt. Trop irréfléchi. Et ce n'est pas le moment pour remplacer l'intelligence par l'audace.

J'écouterais ce que vous avez à raconter, Anton. Ici aussi, la situation s'est semble t-il dégradée. Et comme Benjamin l'a si aimablement expliqué, je ne me souviens même pas de son état initial.
Si je m'y suis jamais intéressée à l'époque. Il semblerait qu'à l'époque, j'avais surtout pour objectif de vous rendre la vie aussi infernale que vous me la rendiez.


Je guette la réaction d'Anton, suite à cette attaque à peine voilée, prononcée sur un ton égal. Je parlais d'intelligence, et pourtant, voilà la témérité. Je suis incorrigible.
 

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #9 le: décembre 07, 2024, 18:23:09 »
Si  Anton avait écouté sa femme sans dire un seul mot au début, mais attentif et visiblement concentré, la dernière pique le stoppe net et cette fois il ne cherche pas à dissimuler l'incompréhension, ni la colère qui l'anime :

Rebecka de Barbier de la Serre
Anton
JE vous ai rendu la vie infernale ? C'est une blague Rebecka ?!

Il te dévisage avec dans le regard une incompréhension furieuse . Tu vois les muscles de sa mâchoire se contracter presque sporadiquement tant il s'efforce de parler avec calme :

J'ai fait tout mon possible pour vous rendre la vie agréable dans les limites de ce que je pouvais faire. Absolument tout !
Vous vous ennuyez ? Je multiplie les fêtes et les bals en votre honneur.
Vous ne m'aimez pas.. je fais en sorte que vous me croisiez le moins possible. Je vous laisse libre de prendre autant d'amants que vous le souhaitez... quitte à devenir le cocu le plus célèbre  de l'Empire ! Et je paye rubis sur l'ongle les amendes que Mait.. que Benjamin dresse jour après jour pour votre manque de discretion ! Jamais, jamais vous n'avez obtenu un seul mot de reproche de ma part. Je vous juste incité à être plus discrète parce que malheureusement ma bourse n'est pas extensible et que ce n'est pas à l'Empire d'effacer vos dettes !
Vous voulez apprendre la musique, la danse, le chant .. je vous ai trouvé des professeurs  pour des lubies qui n'ont pas duré...
Deux fois j'ai du me battre en duel pour rabaisser le caquet de jeunes prétentieux et restaurer votre dignité d'impératrice. Dignité que j'ai essayé de préserver à chaque sortie officielle.Pour la cour, il est clair que nous ne nous apprécions pas, mais personne ne peux nier que vous êtes l'impératrice. Parce que j'ai veillé jour après jour à ce que personne ne puisse en douter !
 Je sais que vous ne désiriez pas  plus que moi ce mariage. Mais j'ai vraiment essayé de vous offrir le plus de libertés et de joie possible. Alors excusez moi si j'ai un peu de mal...à encaisser ce genre de reproches  !

Brusquement il semble réaliser que vous vous trouvez au milieu d'une allée, pousse un profond soupir en secouant la tête et ajoute d'un ton plus bas :

Je pense.. enfin j'ai une hypothèse concernant cette haine que vous me vouez et elle est liée à la disparition de votre camériste. Je voulais vous en parler en privé. Mais puisque vous n'hésitez pas à tout déballer sur la place publique, nous en parleront tous ensemble. Peut être que vos nouveaux amis pourront clarifier un peu plus cette ubuesque situation !


Anton
Peut on allez voir Théodore maintenant ou y a-t-il encore quelque chose qui ne doive être entendue que par le vent ?
« Modifié: décembre 07, 2024, 18:24:49 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #10 le: décembre 07, 2024, 19:03:39 »
Il est en principe très douloureux d'assister à tel règlement de comptes... qui eut bénéficié de plus d'intimité.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé, de leur permettre.
Mais ainsi, choses sont clarifiées; et quoique je me contente d'être figé sur place, et de veiller à ce que nos amis d'Elpos n'essaient pas d'intervenir, c'est un instant où l'on souhaiterait... être oublié. Malgré l'importance -et l'intensité- de la scène qui se joue devant nous.
Enfin !
Ils se sont parlé !
Même si cela n'est pas plaisant d'avoir -encore- raison... en l'occurrence, voilà des douleurs qui s'expriment enfin... avec... heu... tant d'émotion(s) ? que j'en suis désolé... mais soulagé, aussi. Pour eux.
Quand mémoire me sera rendue, je suis sûr que je retrouverai que cela fait longtemps que j'attendais ça. Puisque mes rêves m'ont déjà apporté souvenir de mes soupirs affligés chaque soir où je devais colliger les -multiples- dénonciations, concernant "fautes protocolaires" de l'impératrice; quand il ne s'agissait pas carrément d'insultes au système impérial qui lui auraient valu bien pire... à Tanz ou ailleurs.
J'ai un geste de main levée paume ouverte, vers Kaïros et mes belles puisque nous sommes un peu en retrait, et un doux sourire pour eux, puis je me tourne vers les autres, et pose tranquillement ma main sur mon cœur.
Exprimant respect... et patience, rien d'autre.
« Modifié: décembre 07, 2024, 19:15:01 par Rhajzad »

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #11 le: décembre 07, 2024, 19:15:40 »
J'allais accompagner Cathleen après m'être incliné en retour devant elle prêt à prendre son bras, quand les hostilités commencèrent.
Et si les attaques de Rebecka furent à peine voilée, la réponse de l'Empereur me figèrent sur place, et me donnèrent envie de disparaître sous terre alors que le rouge me monta aux joues. Je ne bouge pas, toutefois, même si je sais que je suis visé et concerné en premier lieu. Je me souviens de ces rêves, et je sais qu'il savait.
Et, évidemment, je ne pipe mot en espérant que ce genre de reproches ne se terminent en privé.
« Trois cents hommes aux torques d'or attaquèrent : La lutte pour le pays était farouche. Bien qu'ils fussent massacrés, ils tuèrent, Jusqu'à la fin du monde, ils seront honorés. »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #12 le: décembre 08, 2024, 02:15:06 »
A l'invite d'Anton, je manque de laisser choir le pauvre Eric, au moment ou ce dernier esquissait le geste de prendre mon bras, après s'être obligeamment incliné.
Mais, un peu plus sage qu'auparavant, me souvenant des bonnes manières, des us et coutume de la cour, et de la dignité dont doit se parer en toutes circonstances une Dame digne de ce nom, je n'en fais rien.


<pense:>"Etait-ce vraiment le moment de parler d'Elpos?"
J'avais bien l'intention d'en parler, mais devant père, par respect pour lui, et pour ne pas avoir à le faire à plusieurs reprises.
Puisque Ben, puis Rebacka se sont lancés,

— Nous y étions bien, Anton, dis-je d'une voix douce. Ce paradis dont tu nous parles, a virer au cauchemar à ciel ouvert, ou la seule chose à laquelle nous devions penser, était notre survie.
Nous avons perdus des gens qui comptaient pour nous, d'autre sont restés en arrière pour nous permettre de fuir et nous ferons TOUT pour les sortir de là, si c'est ce qu'ils désirent.
Il y a de nombreuses choses dont il va falloir qu'on parle, avec toi et mon père.


Et puis tout s'emballe. Ignorant notre présence Anton et Rebecka se crache littéralement à la figure, reproches et remontrances.
Je ne suis pas surprise, c'était plus que prévisible.
Une fois de plus arrêtée, je prends mon mal en patience, les laissant vider leur sac sans intervenir.
Sauf qu'une chose, me fait craquer; l'impatience, puis la colère, me font oublier tout mes principes.
Les lèvres serrés, je prends la main d'Eric dans la mienne, et le tire brusquement en avant,

— Laissons les se crêper le chignon, ils nous rejoindront quand ils en auront assez... à moins qu'ils ne préfèrent se rabibocher sur l'oreiller!
Sur cette pique, lancée d'un ton acerbe, je pars à toute allure vers la maison sans me retourner, sans lâcher la main d'Eric, que je serre de toute mes forces.
« Modifié: décembre 08, 2024, 02:16:59 par blackclaw »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #13 le: décembre 08, 2024, 11:14:58 »
Cathleen, Eric
Tu fonces vers ta maison, tirant derrière toi Éric et plantant là les autres. La porte s'ouvre alors même que tu arrives. Comme tu t'en doutais, le système de surveillance de ton père est actif et le majordome parfaitement stylé.
Majordome
Mademoiselle désire ?


Mais tu ne lui laisses pas le temps de réagir et passe devant lui, tel un boulet de canon, prenant à peine le temps de le saluer d'un" Bonjour Monsieur Giacomo" rapide le laissant sidéré  !
Majordome
Ma..ma.. Mademoiselle Cathleen ?

Sans hésiter, tu te diriges vers la gauche de la maison : les quartiers privés. La droite étant réservée aux pièces de réception.
Le salon rouge est au fond d'une aile et ce n'est clairement pas ta pièce préférée, mais qu'importe ! Tu avales les mètres qui te sépares de ton père comme si tu avais des ailes et tu pénètres dans la pièce à la volée.
Tu remarques à peine les changements intervenus dans cet espace qui t'a souvent oppressé : Ton père est assis dans un fauteuil devant la cheminée où brûle un bon feu.
Son pied repose sur un petit tabouret  et son pantalon est soigneusement découpé jusqu'à mi cuisse car un imposant bandage lui recouvre le genou.
Une cane est posée contre l'accoudoir du fauteuil, sans doute ton père ne peut-il pas s'en passer pour marcher. Même vu qu'un quart, tu constates ce que ces dix mois ont eu comme répercutions sur cet homme autoritaire et sévère : il a effectivement beaucoup minci, ses cheveux, déjà d'un blanc de neige, sont en grande partie tombés, ses traits se sont creusés. En dix mois, il a vieilli de dix ans.
Il se tient immobile, assis, les yeux fixés sur un petit portrait.


Théodore
Allez vous en dit il sans se retourner suite à votre intrusion dans la pièce...


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Vous voyez Cathleen attraper Éric et le traîner derrière elle plantant tout le monde sur place alors même qu'Anton n'a pas fini de parler à Rebecka.

 
"Ben"
Crysa


Ouvrant les mains et désignant Cathleen qui s'enfuit presque, Crysa murmure :

<murmure:>On fait quoi ?

Rebecka de Barbier de la Serre
Alors qu'Anton te parle en essayant , tu le vois bien, de contenir sa colère, tu  vois Cathleen partir vers la maison et s'y engouffrer  traînant Eric avec elle.


« Modifié: décembre 08, 2024, 12:24:54 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #14 le: décembre 08, 2024, 12:12:15 »
J'ai un discret haussement de sourcils, tempéré par un chaleureux sourire pour les belles à mon côté, notamment celle qui m'interpelle.
<pense:>... aucun commentaire, en tout cas.
Je pose mon index droit devant mes lèvres -pour Kaïros, surtout-, et leur fais un geste d'invite à me suivre, en contournant au mieux le couple impérial, avec l'intention de ne pas interférer dans leur orageux échange...
Nos Altesses ont encore bien des choses à se dire.
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #15 le: décembre 08, 2024, 14:52:49 »
"Ben"
Les allées sont assez vastes pour que vous puissiez contourner aisément les deux impériales personnes qui se font face, tel deux combattants dans l'arène. Et c'est d'un pas tranquille et en les laissant derrière vous, que vous avancez vers le bâtiment.[1]
 1. Pour la suite on attendra la réaction de Blackclaw et de Kaochi/Fanch

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Après Cath et Eric, se sont les autres qui vous contournent et s'éloignent, te laissant seul avec Anton, qui les yeux vissés sur toi, ne s'est encore rendu compte de rien.[1]
 1. Réponse en private s'il te plait Kaochi.
« Modifié: décembre 08, 2024, 15:00:12 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #16 le: décembre 08, 2024, 17:07:19 »
Je reste un moment les yeux dans la vague, comme sous le choc de quelque chose. Ce n'est pas notre arrivée dans le manoir où le majordome se fait pour ainsi dire déposer par Cathleen tandis que je la suis, tiré par la main comme un enfant. Je ne peux pas dire que cela me déplaît de quitter les lieux de la scène de ménage, toutefois.

Cathleen se souvient parfaitement de la disposition des lieux, lieux où je ne suis jamais allé, j'en suis désormais certain, mais je ne remarque pas grand chose car c'est comme si, pour moi aussi, le voile s'était déchiré. Comme un coup de poignard dans le cœur. Il me faut un temps pour revenir à la réalité et noter la blessure du Directeur, et son état bien moins vaillant que dans mes souvenirs. Je peux le dire maintenant.
Mais il ne m'appartient pas de prendre la parole maintenant. Je laisse plutôt Cathleen à ses retrouvailles avec son père.
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #17 le: décembre 09, 2024, 08:40:47 »
Essoufflée, échevelée, je déboule dans le salon le souffle court.
Dans l'état ou j'étais, je crois que j'aurais encore pu avaler des kilomètres, alors que pourtant, en l'instant présent, je suis hors d'haleine, ma poitrine se soulevant et s'abaissant à un rythme inquiétant.

Interdite, je regarde mon père.
Si j'avais eu encore le moindre doute sur ses sentiments à mon égard, ces derniers auraient volés en éclats.
Son état se passe de tout commentaire, laissant une idée précise ce ce que furent ses tourments en mon absence.
Le temps d'encaisser le choc, de retrouver mes esprits, ma respiration a déjà repris un rythme plus raisonnable.
J'ai peut-être maigri à cause d'Elpos, mais je peux aussi la remercier pour une forme physique que je n'avais jamais eu jusque-là.


— Non père, plus jamais je ne vous abandonnerai, pardonnez-moi de vous avoir tant fait souffrir.
Je me retiens de me jeter dessus en dépit de mes envies, ne voulant pas le forcer à afficher une faiblesse, qui j'en suis sûre le rebute.
Je me contente de lâcher la main d'Eric, pour me précipiter vers lui.
Je me laisse tomber à ses pieds, prend sa main que j'embrasse plus tendrement que je ne l'avais jamais fais, tandis que mes joues ruiselles.
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #18 le: décembre 09, 2024, 13:02:36 »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #19 le: décembre 09, 2024, 18:28:23 »
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"Ben"
Alors que vous vous présentez devant la porte de la demeure, celle-ci s'ouvre et un majordome vous salue d'une inclinaison élégante du buste.
Majordome
Ma Dame, Messieurs.. Vous êtes sans doute des amis de Mademoiselle Cathleen et de Monsieur Anton? Je vous en prie.. Et il s'écarte pour vous laisser entrer dans le hall.


La vision de celui -ci arrache un petit souffle de surprise à Crysa :


Crysa
<murmure:>Que c'est beau !


Kaïros lui, semble stupéfait et sa bouche entrouverte de stupeur ne laisse échapper aucun son.

Majordome
 Si vous voulez bien prendre place, par ici, le temps que mademoiselle revienne : le majordome vous désigne sur le coté , un petit salon d'attente, formé de confortables fauteuils de cuirs, de petites tables.
A peine assis, une domestique zélée vous apporte thé et petits gâteaux. Une telle rapidité d'exécution ne peut signifier qu'une seule chose : cette demeure est sous vidéo-surveillance.
Bien sur, tu sais la pratique interdite, cependant elle a cours au Palais Impérial, et visiblement ici aussi !
 Et si Crysa et Kai semble perdus dans la contemplation des lieux, Opale elle, a bien saisit que les choses posées sur la table étaient appétissantes à souhait :


Opale
Tendant le bras et le doigt pour désigner les patisseries, elle demande à sa mère qui ne répond pas :
A peu plai maman....ça !!


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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #20 le: décembre 09, 2024, 18:28:49 »
Cathleen,Eric
<murmure:>Cath... Cath ? ...Cath !!

Trois syllabes et tellement d'émotions ! Le murmure discret empli de peine et de souvenirs,  l'interrogation pleine de surprise et d'espoir et enfin le cri libérateur et rempli d'un amour et d'une joie folle.
De ses bras ton père te relève pour te serrer contre lui, lui qui s'est mis debout presque d'un sursaut, posant au sol sa jambe abîmée sans sembler en souffrir tant le bonheur l'inonde.

Il t'aura fallu Elpos pour comprendre que derrière ses airs sévères et durs se cachait un amour fou pour toi, il t'aura fallu Opale pour comprendre l'amour qu'un parent porte à son enfant, il t'aura fallu la séparation pour que tes yeux s'ouvrent sur la valeur d'une famille, même petite.
Les bras de ton père ne se desserrent pas tandis qu'il pose sa joue sur tes cheveux et qu'il murmure à l'oreille ton prénom en boucle.
Un moment, un long moment, vous restez soudés l'un à l'autre avant que des mots se forment dans la bouche de ton père :

Théodore
<murmure:>Cath, ma petite Cath, mais où étais-tu ? J'ai cru mourir d'inquiétude ! J'ai cru.. j'ai cru t'avoir perdu toi aussi ! Pourquoi as-tu disparu ainsi ...Et où ? Nous t'avons cherché partout !

Et ses yeux finissent par te regarder plus attentivement tandis que doucement son étreinte s'affaiblit  :

Mais.. qu'est ce que cette mise ! Tu es habillée comme une paysanne ? Et tu es si mince!! Tu n'as pas mangé à ta faim ? Et tes cheveux... Mais Cath...qu'est ce qui s'est passé ?!

Semblant sortir d'un cauchemar éveillé, son regard se porte sur Éric qui est resté en retrait :
<murmure:>Lieutenant ? Vous..vous êtes bien le lieutenant Lasalle ? Mais que faites vous ici ? Vous n'étiez pas avec l'impératrice ?! Cath... Explique toi je te prie !


« Modifié: décembre 09, 2024, 19:08:31 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #21 le: décembre 09, 2024, 23:29:43 »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #22 le: décembre 10, 2024, 01:06:42 »
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Rebecka de Barbier de la Serre
A peine devant la porte celle ci s'ouvre et le majordome vous accueille :
Majordome
Monsieur Anton, Ma Dame. Vos amis patientent dans le salon d'accueil, voulez vous vous joindre à eux?

Anton
Oui, nous allons faire cela, Monsieur Giacomo, permettez moi de vous présenter mon épouse, l'Impératrice Rebecka.


Immédiatement tu sens l'homme se raidir un peu, pour ne pas dire se refroidir tandis qu'il s'incline devant toi.

Majordome
Votre Altesse Impériale.

Anton
Nous aimerions qu'ici elle ne soit que Dame Rebecka, si cela vous était possible.


Majordome
Bien évidement Monsieur Anton, il sera fait selon vos désirs. approuve l'homme tout en s'inclinant une nouvelle fois, dégageant le passage et vous montrant de la main, l'espace confortable où se trouve Ben, Crysa et Kaïros.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

"Ben"
Tout en attendant Cathleen, tu vois à la porte Anton et Rebecka, le visage bien plus détendu, après quelques mots, ils viennent prendre place à tes cotés.
« Modifié: décembre 10, 2024, 02:20:54 par moontaz »
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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #23 le: décembre 10, 2024, 11:50:51 »
Lorsque je vois mon père s’arracher de son fauteuil, je bondis sur mes pieds, galvanisée comme jamais par sa réaction.
— Père…, ta jambe…, attention...,
Totalement oublieuse de mon environnement, lorsque ses bras s’ouvrent, je m’y abandonne totalement,
mes jambes sur le point de me lâcher sous le coup de l’émotion intense que je ressens.

— Je ne te mérite pas...
Je reste ainsi, jusqu’à ce que, le premier, mon père ouvre la bouche, peu pressée que je suis de mettre fin à ce moment de grâce.
— Oh papa, tu n’as pas à t’en vouloir, jamais vous n’auriez pu nous retrouver…
sache que ce départ n’était pas de ma propre volonté.
Je me suis réveillée à Elpos, sans d’abord savoir ou j’étais, ni comment ou pourquoi j’y était arrivée.


Les mots se bousculent, tandis que je reste blottie dans ses bras, jusqu’à ce qu’il m’écarte pour me regarder.
Je le laisse parler, sans quitter son regard, un doux sourire sur mes lèvres, mes larmes de pur bonheur, celles-ci, ayant bien du mal à s’arrêter de couler.

— Les questions se bousculent dans ta tête, et c’est bien normal. Il y a tant de chose à dire…
Mais nous allons en parler quand nous serons tous réunis, dés qu’Anton et Rebecka auront finis de s’expliquer…
Ne t’inquiète pas je vais bien, très bien même. Elpos, n’est pas ou plus ce qu’Anton et toi, pensiez.
La vie y était dure. Je ne mourrais pas de faim, mais mon corps s’est beaucoup endurci.
Je suis plus forte, plus solide qu’avant. Peu importe ma mise et mes cheveux.


Mon visage se durci, les traits décidés tandis que j’assène d’une voix ferme.
— Je suis toujours et à jamais ta fille, mais cette odyssée m'a transformée.
La femme que je suis devenue, va s’impliquer dans les affaires de cet empire malade, lutter contre le protocole,
et sourtout pourchasser ceux qui nous ont fait souffrir en nous séparant jusqu’à ce qu’ils aient payer au centuple ce qu’ils nous ont fait vivre.

Ma main caresse sa joue,
— Et avant tout, faire en sorte de mériter tout l’amour que tu me portes.

Le prenant par le bras, et l'invitant à s'appuyer dessus, j'avance à la hauteur d'Eric.
— Rebecka, Eric, Ben nous étions tous ensembles et nous sommes revenus avec des personnes qui nous ont aidé.
A tous, Eric en premier lieu, je leur dois la vie.
— Maintenant, viens avec moi,
Connaissant Giacomo, il a dû installer mes compagnons d’infortune dans le petit salon, allons les retrouver.

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #24 le: décembre 10, 2024, 12:31:22 »
Cathleen
Ton père t'écoute même si par instants, il fronce les sourcils essayant de comprendre. Cependant à un moment :
Théodore
<murmure:>Elpos ? C'est impossible ! Impossible !
Mais pour autant il te laisse terminer. Te stoppant seulement lorsque tu fais mine de vouloir sortir.

Théodore
Ma chérie, non, le plus simple est de les faire venir. S'aidant de sa cane il s'avance vers le cordon rouge qu'il tire, provoquant quelques instant plus tard la venue du majordome à qui il ordonne de faire venir les invités. Il ajoute aussi des détails auquel tu n'avais pas pensé : faire préparer des chambres, prévoir un véritable souper et des provisions pour les jours à venir. Tourne donc mon fauteuil vers le centre de la pièce, elle n'est pas plus grande ni la plus belle de la maison mais, il donne un coup de canne contre le mur : pas de contre -mur, pas d'Ombre, et Anton a vérifié avant qu'on y installe nos documents de travail, elle est sure.
Alors seulement tu remarques les piles de dossiers qui s'entassent, les feuillets épinglés partout, de grands panneaux de bois portant les cartes de l'Empire posés sur les bord des meubles. Un simple coup d'oeil sur l'une d'elle te permet de comprendre les points de recherche de l'Empereur et de ton père... ils n'ont pas menti : ils ont ratissé l'Empire.

Eric
Tandis que Cath et son père se retrouvent, tu te tournes poliment, feignant de t'intéresser aux cartes exposées là. Ce n'est pas difficile pour toi d'en comprendre le sens : de nombreuses villes sont barrées : sans doute visitées et écartées. Trois zones sont entourées de rouge : Le Bourbier, les Îles du levant, et une zone dans les montagnes à l'est. Mais surtout.. sur chacune, il y a cette zone qui a été hachurée en gris.
A la demande du père de Cath, tu tournes aisement le fauteuil de cuir, et attends tes compagnons qui ne tardent pas
.

"Ben"
Rapidement, tu n'as pas le temps de finir ton thé, le majordome revient vous chercher et vous conduit au fond d'une aile dans une pièce qui était peut être un petit salon bibliothèque, mais qui maintenant à été transformer en quartier général.  S'y trouve déjà Théodore, Cath, et Eric. Les trois assis.



Anton, va directement saluer le directeur d'une main posée sur son épaule avant de s'asseoir .

Théodore
<murmure:>Maître Benjamin..c'est " Ben"  !? Ne peut s'empêcher de commenter le Directeur d'un air stupéfait en regardant sa fille avant de reporter les yeux sur toi. Visiblement ce manquement à ton titre semble plus le choquer que votre venue en sa demeure.

« Modifié: décembre 10, 2024, 12:42:14 par moontaz »
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Lignes et Colonnes du Tableau

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# Colonnes

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