Message #1172778

[Cathleen(blackclaw)]

J'ai un geste d'apaisement, doux et lent de la main, vers Cathleen, depuis qu'elle m'a interpellé, me faisant interrompre ma prise de notes, et un sourire patient.
Jusqu'à ce qu'elle me permette... de préciser :
- Doucement, Cathleen... plus rien ne nous presse, ici, maintenant que nous sommes enfin hors de portée de La Tueuse.

— Rien ne presse? S’est vite dit!
Je réagis vivement lorsque Ben m’enjoint de me calmer.
— la tentative d’assassinat qui a échouée avant qu’Anton ne nous retrouve, prouve assez bien que nos adversaires savent que nous nous sommes extirpés d’Elpos.
En savent-ils plus que nous sur les passages vers Elpos, et les surveillaient-ils au cas où ?
Ont-ils découvert notre retour d’une autre manière ?
Je ne l’espère pas, car cela pourrait laisser entendre qu’ils auraient éventuellement un moyen de surveiller ce qui se passe à Elpos.
Donc non, je ne crois pas qu’il faille perdre de temps…
Mon ton se radouci,
— Même si bien sûr, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.

Anton

De quoi est ce que tu parles ?

Il semble ne rien comprendre à tes paroles.
Qui te faisait boire cela ? Je n'ai en tout cas, jamais demandé cela. Je t'ai averti que si tu.. avais un enfant avec un autre homme. Ce serai catastrophique. Parce qui ni moi, ni Mai.. ni Benjamin ne pourrions te protéger des conséquences. C'est tout.
Qui t'apportait cela ? Quand et où ? Dans tes appartements ?

Il ne cache pas qu'il semble brusquement inquiet, perturbé, par ce que tu viens de dire et ses yeux restent fixés sur toi alors même que Cathleen tourne comme un lion en cage.

Je passe sur la réaction D’Anton, cela ne me concernant pas.

[talkto=Cathleen]

Théodore

Et voila ! Tu n'écoutes que ce que tu veux entendre ! Cath! J'ai dit qu'il y avait une arche en bas , oui. J'ai aussi dit qu'elle ne menait PAS au secteur un. Et même si ceux qui vous ont enlevés avaient réussi à contourner toutes les sécurités de cette maison, je te signale que j'étais ici, présent, lorsque vous avez été enlevés. Et la plupart du temps dans mon bureau qui sert de sas d'entrée. Donc non, personne n'est passé ici, sinon ils serait passés devant moi .

Par contre, ce qu’assène mon père juste derrière, me touche de plein fouet.
Il est clair qu’au bord de l’explosion, je me contiens difficilement.
Je soupire, attrape un truc à boire, ma bouche étant bien sèche, m’offrant un instant de répit.
Je respire un bon coup, et passablement calmée, j’entreprends de lui répondre.
— Non père, je ne peux être d’accord avec vous.
C’est seulement que les informations se bousculent et que mon cerveau a encore un peu de mal à gérer le retour de tous mes souvenirs.
C’est difficile à expliquer…
c’est un peu comme si deux personnalités cohabitaient dans ma tête, l’ancienne et la nouvelle Cath.
Cela va me demander un peu de temps pour… eh bien, procéder aux ajustements nécessaires.
Ta remontrance, pourtant justifiée, a failli me faire voir rouge, faisant remonter à la surface les élans d’humeurs de la sale gamine que j’ai pu être.
J’avoue être rassurée, je suis effectivement profondément attachée à cet endroit, et si cela s’était révélé exact, je l’aurais vécu comme un viol.

Théodore

Ce qui m'intéresse moi, c'est comment vous êtes sorti ? Parce que normalement les arches de sorties des tours ont été détruites elles aussi une fois la déportation terminée. Il reste celle du secteur un peut être ?

— Quant à savoir comment nous sommes sortis, Kairos et Ben, seront plus aptes que moi à te l’expliquer.
Le nom de Saphiste, te dit-il quelque chose ?
Nous avons utilisé ses chroniques D’Elpos.
Ses écrits sembleraient indiquer qu’il est sorti d’Elpos et qu’il a créé un ordre aussi bien présent ici, qu’à Elpos.
Une faction de plus...

Anton

Sans te regarder, Anton commente :

Pourquoi je pense que la camériste est mouillée ?
Parce qu'elle est rentrée sans vous et sans donner l'alerte.
Parce qu'elle a fouillé la chambre de Rebecka, parce qu'elle tourne ostensiblement le dos à toutes les cameras des appartements .
Parce qu'on voit clairement qu'elle lui donne quelque chose tout les jours.
Parce qu'on la voit parfois la nuit de manière régulière, s'installer au bord du lit et se pencher sur elle et rester un long moment ainsi.
Parce qu'elle vient de l'autre coté de la Dorsale et qu'elle n'a pas souhaité rentrer chez elle, alors que toutes les autres demoiselles d'honneurs ont rapidement exigées de retrouver leur terre. 
Parce que j'ai donné les cheveux de Rebecka, qui se trouvaient sur sa brosse à cheveux, pour analyse à mes chers généticiens royaux. Ils ont beau être une belle bande de... Anton semble alors sur le point de cracher un juron, mais il se contente de continuer: leurs connaissances médicales sont  limitées dans beaucoup de domaines mais ils ont trouvé une substance qu'ils ne connaissent pas dedans et pourtant Dieu sait que les drogues récréatives circulent à la cour !
Puis il lève son regard chez chacun de vous :
Avez vous vu Rebecka faire des crises lors de ces dix mois ? Vous savez .. ce genre de crises de délires qu'elle avait souvent ?

Chagrinée qu’il n’ose poser les yeux sur moi, je ne fais néanmoins pas semblant, me contentant de réagir aux explications d’Anton.
— Je pensais que tu avais d’autres éléments à exposer. Force est de reconnaître, que cela fait déjà beaucoup, et ne prête plus au doute.
Des crises ?
l’espace d’un instant je ne vois pas de quoi Anton parle, mais très vite, je m'en remémore certaines.
— Non aucune crise, nous ne nous quittions pour ainsi dire jamais, je n’aurais pu passer à côté.
Je me mors la lèvre, songeant trop tard que j’aurais du laisser le soin de répondre à Rebecka.

Je passe pour l’instant, sur les réflexions qui me viennent en tête, après avoir compris que l’accès à Elpos par cette porte, sera compliqué.
Pour l’heure, ce n’est pas le plus important.

D'autant que Ben semble brusquement se sentir mal.
Se pourrait-il que lui aussi...
J'attends qu'il prenne la parole, partagée entre crainte et espoir.