Message #817810

[Brenda Damiano (Purple)(ray)]

oh oui gentil MJ, bien sur


Brenda Damiano. Street name: Purple.

Je suis un pur produit d'Everett, le district tout au nord, de Seattle, ambiance de grands quais, d’entrepôts de containers et tous les trafics que ça véhicule.

J'y suis née, j'y ai grandi, j'y ai vaguement été scolarisée, j'en sors rarement et il fort probable que je finisse par y mourir, de préférence le plus tard possible, mais je me fais peu d'illusions sur mon espérance de vie.

Pas de père, une mère pas très aimante ni très responsable toujours entre deux eaux: drogue, trafics et tapin. Le glorieux triptyque.

Une enfance ballotée : foyers sociaux, familles d'accueils, foyer familial ma mère et son ou ses mecs du moment, fratrie à rallonge... La grosse misère sociale.

J'ai fini par me barrer de chez ma mère parce que j'en avais marre que son mec du moment me colle des tartes sur la gueule et que j'aimais pas trop sa manière de me reluquer le cul. J'avais 14 ans les seins qui commençaient à pousser et j'ai vite compris qu'il comptait me foutre à quatre pattes dans le salon avant de me coller sur le trottoir. Comme ma mère et comme ma sœur ainée.

Vu que je me sentais pas de l'émasculer parce que ce salaud était costaud, je suis partie. Mieux vaut 1.000 fois la rue à ça. Je suis pas forcément très maline, mais j'ai du caractère,  je sais ce que je veux et j'assume.

La rue en définitive, ça n'a pas été si terrible que ça. Je me suis vite aperçue que j'étais pas la seule gamine à plus avoir de toit et disons que j'ai une certaine facilité à rassembler les gens. Je ne suis pas une meneuse d'hommes non je ne suis pas un chef, mais j'ai une bonne aptitude pour dire aux gens ce qu'ils ont envie d'entendre et les amener en définitive à faire ce que je veux.

En même temps au fond de moi, je suis persuadée que c'est en se regroupant et en s'entraidant qu'on arrive à être plus fort et à survivre. Ca a l'air très con dis comme ça, personne y pense vraiment, personne le fait mais en définitive ça marche.

Si tu prends soins des gens de temps en temps si c’est pas des connards complets ils te renvoient l'ascenseur quand tu en as besoin. Bon ...il y a beaucoup de connards c'est vrai.

Assez rapidement je me suis constituée une petite bande et on est allé squatter un immeuble abandonné après que les anciens occupants se soient fait serrés par la lone star. Faut vraiment être con pour arriver à se faire serrer par les keufs dans un endroit aussi pourri que le notre... Ca devait pas être des lumières.

A propos de lumière... on a réussi à pirater le réseau électrique ce qui nous permet d'avoir un peu de jus dans l'immeuble. Sur le toit on a fabriqué un réseau de récupération des eaux de pluie qui marche plutôt bien, sauf quand il gèle. Quand il gèle on est obligé de faire fondre la glace avec des résistances électriques... mais voila quoi... des fois y a tout qui pète. C'est presque confortable. Presque.

Accessoirement, c'est à cette occasion que j'ai récupéré mon surnom de "purple". J'avais récupéré un grand manteau violet que j'ai trainé tout l'hiver. Un truc ignoble dont personne voulait et qui était super chaud. J'ai plus le manteau mais le surnom est resté.

Niveau sécurité, le petit groupe a passé allégeance avec le gang dominant alentour. Les Wild Reapers. On a fait une belle négociation et on a juré un serment de fidélité, on se serait cru dans une série tridéo, un genou à terre, visage baissé, une formule adéquate... C'est moi qui ait mené les négo et en gros: on fait profil bas, ils nous foutent la paix et on défie pas leur autorité. Moi je pense qu'on s'en est très bien sorti. En plus le chef du gang "Dan hopkins"  est notoirement homo ce qui fait que je n'ai pas eu à payer de ma personne et vu que c'est un troll ça m'a vraiment arrangé.  Vraiment. Non vraiment, j'insiste, je sais pas ce que j'aurais fait la... mais...je l'ai échappée belle.

Enfin voila ça fait presque deux ans que ça dure et je peux dire qu'on est parvenu à une certaine stabilité.

On zone, on trafique, on fait profil bas et on survit un jour de plus.

Toutefois y a 4 mois de cela, un évènement majeur s'est produit. J'ai fait mon "éveil". Une grosse fièvre, soudain l'impression de déborder d'énergie et bahouw... en avant.

En termes d'éveil on manquait tous un peu de références mais apparemment de ce qu'on a trouvé sur la matrice j'ai l'air d'avoir fait un "éveil carabiné, du stylé "éveil de l'année dans Everett".

Bon... la chose s'est un peu ébruitée alentour, pas jusqu'au flic ou pas de manière suffisamment officielle pour qu'ils viennent foutre leur sale nez, mais... un peu quand même.

Les Wild reapers sont revenus à  la charge façon "gars nerveux et inquiets". J'ai désamorcé les tentions, toujours sans coucher bien sur... et je me suis employée à rassurer tout le monde. Non je n'ai pas l'intention de mettre le quartier à feux et à sang, oui c'est plutôt un avantage pour eux d'avoir une "arme stratégique" telle que moi.

On a refait une cérémonie d'allégeance, et autant pour la première ça les faisait visiblement marrer de voir une bande de gosses s'aplatir autant la, on sentait que c'était plus crispé comme ambiance. Mais bref... ça s'est bien passé, y a un grand silence qu'on a répété le serment et j'ai été dispensée du genoux à terre. Plutôt cool en définitive.

En fait en guise d'armes stratégique, je fais surtout office de Doc Wagon. Ils m'emmènent leurs blessés et leurs étripés et ils demandent de les rafistoler. Je fais ça pour un prix modique, c'est important de faire payer les gens sinon ils abusent, mais bon en même temps je tiens pas à saigner mon voisinage. J'ai pas envie de me retrouver avec la tête au bout d'une pique.

D'un autre coté j'ai pas toujours l'impression qu'ils sachent bien ce que je fabrique. L'autre jour, ils sont arrivés avec un type en deux morceaux.  Y avait le gars d'un coté et la cervelle de l'autre... et ils ont eu l'air déçu quand je leur ai dit que je pouvais rien faire... je sais pas à quoi ils pensent ces types.

enfin, la dernière nouveauté... il y a quinze jours trois semaines, on était dans une gare en train de monter une arnaque à la collecte des fonds pour l’hôpital de St Andrew quand on est tombé sur un gars de mon age qui avait l'air à la fois complètement paumé et complètement en décalage par rapport à son environnement.

Il sentait à 30 miles le gosse de riches tombé par accident du nid directement dans le sac à emmerdes. Comme quoi... on peut tous avoir des soucis. Avant qu'il se fasse complètement bouffer on l'a récupéré avec en arrière pensée l'idée qu'il y aurait peut être de la thune à se faire.

Et puis... il a une petite gueule qui me déplait pas. Bon, c'est clairement pas l'homme de ma vie et il lui manque un coté bestial mais... il a un coté minet que j'aime bien et puis... ça fait longtemps que j'ai pas de mecs. Moralité, j’œuvre pour l'entrainer dans mon pieux ou plutôt, sur mon matelas. hummm fresh meat.