Message #242834

[Aytan]

Le capitaine, toujours furieux, voit soudainement un grand barbare insulté se dresser devant lui. Le soleil lui semble disparaitre..

Ulfaran déglutit devant la tirade de Baffron. Puis, pour ne pas perdre la face, il se détourne en grommelant : « vous avez intérêt à comprendre ce qui s’est passé … » Et il repart donner des ordres à son second, dispersant la foule qui s’agglutinait autour du corps.

Ravawen regarde tranquillement une mouette fluviale se poser sur l’ondée et picorer la surface.

No’am joue des coudes et s’interpose prés de la foule qui commence à se disperser devant les ordres du capitaine. Il approche le corps, mais un des membres de la famille – Héléne Allwing, la dame de glace - se dresse devant lui et fait barrière de son corps, bras croisé et le menton levé.

- Respectez un peu sa dépouille. Un de nos proche est mort, ce jour, et c’est vous qui étiez chargé de sa protection …

Rien ne vient d’intelligent à No’am comme argument pour aller inspecter le corps. Un effet du choc, surement. En temps normal, il n’aurait eu aucun mal à rouler cette vieille mégère dans la farine !

Drezden se relève du sol, il est pâle comme la mort. L’air sincèrement peiné, il se plaint de la nourriture des marins avec conviction. Deux ou trois marins poussent un soupir de compassion, et un gros bonhomme au tablier taché de rouge vient le voir en privé alors qu’il descend vers sa cabine.

- Monsieur … je suis désolé … Je suis le maitre Coq … Vous avez mal toléré ma nourriture, et c’est un cuisant échec pour moi … Je ferais tout pour me faire pardonner. Tenez, j’ai un remède souverain pour ce genre de cas.

Il sort une fiole au contenu extrêmement suspect de sous sa toque, et la tend à l’infortuné.

- Tenez, buvez une gorgée de ça, ça va vous remettre sur pied en un rien de temps ! Et après, il ne vous restera plus qu’à jeuner jusqu’à ce que les symptômes s’amendent, oh, disons deux ou trois jours, pas plus. Rassurez vous, je veillerai personnellement à ce que personne ne vous donne la moindre nourriture d’ici là. Vous pouvez compter sur moi !
Le maitre Coq, tout sourire, attend la réaction de Drezden, encore plus pâle, qui tient toujours la fiole à la main …

HRP : Drezden … ?

Brutalement, un grand cri retentit de derrière une caisse !

Wazaaaaaaaaaaaaa

Emanon sort de sa cachette, et lance un mystérieux sortilège droit devant lui. Alors, l’ininventable se produit. Des paillettes multicolores sortent du bout de ses doigts à toute vitesse, dans la direction où se tenaient les pirates quelques minutes plus tôt. Un vent de puissance mugit sur le navire et toutes les forces magiques se déchainent devant Enamon dans la direction supposée des pirates … qui sont bien sur mort depuis longtemps.
Le sortilège dépasse donc la rambarde du pont et quitte le navire pour progresser de quelques dizaines de mètres le long du fleuve.
La pauvre mouette qui flottait tranquillement sur l’eau voit le sortilège fondre sur elle. Un bruit de trompette et de clarinette retentit dans l’azur, puis la mouette … change. Elle se modifie, se tord, s’agrandit, pour finalement prendre l’aspect d’un magnifique pur sang d’un noir ébène, extrêmement racé, l’œil vif et intelligent, le naseau fumant, le sabot claquant.
Le temps d’un battement de cil, tout le monde constate, stupéfait, la grande puissance magique d’Emanon. C’est sortilège de maitre ! Le groupe va pouvoir bénéficier d’une monture extrêmement rare et puissante !

Puis, le cheval réalise qu’il est au beau milieu d’un large fleuve profond, au courant vif et à l’eau trouble.
Il tombe donc dans l’eau, avec un Plouf, retentissant.
Puis, le fleuve retrouve son calme.

Ravawen crie, puis se met à pleurer.

Emanon regarde son doigt fumant, l’air hébété. Il cligne des yeux.

Au loin, quelques bulles d’air atteignent la surface.


HRP : A vous !