Dans l’atmosphère étouffante de la réserve, le dilemme s’impose avec un poids écrasant. Nathan, accroupi près de la porte, tend l’oreille, les sourcils froncés, tandis que les cris au loin prennent une intensité alarmante. L’homme hurle maintenant d’une voix rauque et brisée, chaque appel à l’aide semblant déchiré par la peur et la douleur. Il ne s’agit plus de simples appels : ce sont des supplications désespérées, comme si sa survie ne tenait plus qu’à un fil.
Les cris deviennent plus erratiques. Il y a dans cette voix une panique démente, des mots à peine compréhensibles, étouffés parfois par des sons inquiétants — des coups, des grognements, des chocs sourds. Un cri plus fort, plus aigu, fend l'air comme une lame. Puis un silence brusque, pesant, à peine troublé par le lointain écho d’un objet renversé ou d’un corps projeté.