Message #1180333

[lolo]

    Kruppe, Valérion, Bran et Tessedar franchissent prudemment la double porte, leurs sens en alerte. Le bois massif grince légèrement sous leur pression, révélant un intérieur chargé de mystère et d’histoire.

      Dès qu’ils passent le seuil, ils découvrent un grand hall qui contraste fortement avec l’éclat du dehors. Bien que la lumière d’une cheminée crépitante éclaire la pièce, celle-ci paraît sombre et caverneuse, comme si les ombres refusaient de se dissiper complètement. L’espace est cloisonné par d’imposantes rangées d’étagères, jadis soigneusement ordonnées, mais désormais désordonnées et croulantes sous les livres.

      L’odeur de vieux papier et de cuir usé emplit l’air, épaisse et familière aux érudits. Sur le sol de pierre, des tas de livres effondrés forment des îlots d’érudition abandonnée, tandis que des feuilles arrachées ou tombées gisent ça et là, comme si un vent invisible les avait dispersées sans ménagement.

      Face à l’ouest, près de la cheminée, repose une statue d’un limier à taille réelle. Son attitude est sereine, presque réaliste : il est couché, les pattes repliées sous son corps, le museau pointé vers l’avant, comme s’il montait la garde. Le travail du sculpteur est remarquable, chaque muscle et chaque pli de la peau semblant avoir été reproduits avec une précision méticuleuse.

     Mais l’attention du groupe est immédiatement attirée par deux présences

     Derrière la statue se tient une femme. Cette femme arbore la robe écarlate caractéristique des Magiciens Rouges de Thay, un tissu richement brodé de runes ténébreuses et de motifs archaïques qui semblent vibrer sous la lumière de la cheminée. Sa calvitie parfaite, typique de son ordre, met en valeur des tatouages mystiques couvrant son crâne et descendant jusqu’à son cou. Ses yeux perçants, d’un gris métallique, scrutent le groupe avec une intensité mêlant méfiance et calcul. Autour de ses poignets, des bracelets gravés de glyphes enchantés trahissent son affinité avec la magie.

À sa droite, un diablotin tournoie dans les airs. La créature mesure une trentaine de centimètres, sa peau rouge sombre évoquant le cuir tanné. Deux ailes membraneuses, semblables à celles d’une chauve-souris, battent frénétiquement tandis qu’il vole en cercles erratiques. Ses cornes recourbées et son long museau effilé lui donnent une expression narquoise, et sa queue fine et barbelée fouette l’air avec nervosité. Ses yeux jaunes perçants brillent d’une lueur malicieuse, et il pousse de petits ricanements sifflants tout en observant les intrus.

    La magicienne rouge, surprise par leur arrivée, sursaute légèrement mais ne montre aucun geste hostile. Son regard balaye rapidement le groupe, évaluant leur nombre et leur posture. Elle lève une main dans un geste apaisant, ses doigts ornés de bagues enchantées ne s’illuminant d’aucune magie offensive.

Qui êtes-vous ? demande-t-elle d’un ton prudent mais ferme.
 Je ne m’attendais pas à… de la compagnie.
   Elle croise les bras, affichant une attitude défensive mais non agressive.

Si vous êtes ici, c’est que vous avez la clé… poursuit-elle en plissant légèrement les yeux.
Cela signifie que nous cherchons peut-être la même chose.
   Le diablotin, quant à lui, siffle et ricane, avant de se poser sur une étagère branlante. Il fait tournoyer sa queue barbelée et chuchote d’une voix moqueuse :

Ohh… des invités inattendus.
 Peut-être qu’ils veulent jouer, maîtresse ?
Ou peut-être… discuter, hm ?
   La magicienne lève un doigt en signe de silence, puis reporte son attention sur le groupe.

J’ignore qui vous êtes… mais si vous avez un minimum de bon sens, nous devrions peut-être parler avant de dégainer nos armes.
Je vous ai mis à jour la battlemap dans l'onglet an haut à gauche