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mai 09, 2025, 05:37:06
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AuteurSujet:   Monsieur le directeur  (Lu 82733 fois)

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Hors ligne Cathleen
(blackclaw)

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Re : Monsieur le directeur
« Réponse #225 le: mars 02, 2025, 15:44:38 »
Comment une aussi petite créature peut-elle provoquer une telle onde de choc ?
Passablement troublée, je me note dans un coin de la tête, d’en parler en privé avec mon père.
Connaît-il une personne versée dans les arts de la médecine et suffisamment de confiance pour examiner Opale ?
Après avoir déposé un baiser sur la joue de ce dernier, lui soufflant,
<murmure:>repose-toi un peu, pendant que nous sommes dehors,
j’entraine mes amies et Opale dans mon sillage.

Je sais que nous sommes ostensiblement, outrageusement riches, mais je tiens à présenter ce lieu auquel je tiens tant, avec les mots de l’amour que je lui porte, sans en rajouter.
— Nous allons commencer par le parc devant le château.
Pour être honnête, c’est la partie du domaine que j’apprécie le moins.

Nous suivons telle ou telle allée, et je m’arrête à certains endroits pour leur permettre d’admirer, là un parterre de rhododendrons, allant du blanc, au lilas en passant par un pourpre profond.
Le plus ancien, dépasse désormais les 5m, offrant, en son cœur, un espace ombragé très agréable en cas de grosses chaleurs.
Ici des pivoines abritées du vent par une haie de Laurier cerise.

— Bien sûr c’est très beau, mais tout y est millimétré. C’est pour l’apparat, les rares fois où nous recevons.
Tout doit être plus beau, plus « apprivoisé » que chez le voisin.
J’en reconnais la nécessité politique, tout en préférant les autres parties du domaine ou les visiteurs se rendent peu, à moins de faire partie des intimes.


Je prends néanmoins mon temps, pour les laisser profiter d’un endroit néanmoins enchanteur, consciente aussi que ce moment de répit pourrait bien être le dernier avant longtemps.
Chaque halte à chacune des nombreuses fontaines, bassins entourés d’un écrin de verdure, est l’occasion de voir Opale s’extasier devant la diffraction des rayons du soleil au contact de l’eau.


Après une longue flânerie et la récolte de fleurs pour composer un bouquet, nous contournons le château par l’est, pour arriver sur les serres, réservant les écuries, à l’opposé, pour la fin.
Quelques bosquets, entre-autre composés de cerisiers er d’ifs, au milieu desquels nous serpentons, apportent un peu de fraicheur, pas désagréable.

— Les serres que vous apercevez là-bas, abritent pour la plupart des légumes fragiles nécessitant une atmosphère contrôlée sous nos latitudes.
Nous nous approvisionnons, néanmoins au village pour beaucoup.
Par contre la serre qui est un peu à l’écart au milieu de la pelouse est en fait une salle d’arme !


L’on peut également apercevoir de l’autre côté, un bâtiment prestigieux, c’est bien le mot, dont je ne dis mot pour le moment.
Nous traversons les serres, admirant de nombreuses plantes aromatiques, des tomates malheureusement encore loin du murissement et autres fruits et légumes aux couleurs variées.
Je réponds autant que faire se peut à toutes les questions qui pourraient m’être posées.
Je m’arrête devant un parterre vert, à même le sol, au travers duquel il est possible d’apercevoir quelques reflets rouges. J’écarte délicatement quelques feuilles pour révéler un fruit rouge.

— Ca Opale, se sont des fraises. J’en raffole. Quand j’avais ton âge, à la période des fraises, qui commence tout juste, je m’échappais du château pour venir en manger jusqu’à plus faim.
J’en cueille délicatement une des rares suffisamment mûres pour être mangée, et la lui tend. Goute-moi ça, je suis sûre que tu vas adorer.
Je parviens difficilement à en trouver quelques-unes que nous pouvons goûter nous aussi.
Dans une semaine, il y en aura suffisamment pour faire plein de tartes et de la confiture. Dehors nous avons aussi des mûriers et des framboisiers, mais ils ne donnent rien en ce moment.

Une fois la deuxième serre visitée, nous revenons un peu sur nos pas, tout en obliquant vers la plus grande, la fameuse salle d’arme.
Si je sens que cela intéresse moins mes amies, la visite se fera rapidement, jetant un œil aux armes, d’apparat pour certaines, d’un usage bien réel pour la plupart.

—  Je ne suis guerre versée dans les arts de l’escrime, dis-je en sortant par l’arrière de la salle ou sont exposés des arcs.
Par contre, je manie plutôt bien ceci.
Je caresse le bois parfaitement entretenu de l’un d’entre eux, d’un air nostalgique.
— C’est avec celui-ci que je m’entraîne, sur le pas de tir, situé dehors derrière cette serre.
Et effectivement, nous pouvons voir en sortant, quelques cibles, plus ou moins éloignées disposées sur une espace plane, parfaitement dégagé.

Au lieu de continuer à longer le château, je prends un sentier, débutant sur l’arrière du pas de tir, en direction du bois qui ceinture l’arrière du domaine.
Après avoir longé un espace sauvage propice aux mûres, une trouée permet de pénétrer dans le bois.

— Je dois faire un petit détour, nous n’en aurons pas pour longtemps.
Les arbres sont suffisamment rapprochés pour que la canopée masque presque totalement le ciel, n’offrant que de rares espaces aux rayons du soleil.
J’avance sans hésitation, le pas sûr suivant un chemin que je connais visiblement sur le bout des doigts.
A un moment je m’arrête à la hauteur d’un bosquet dans le bois. Des arbres plus petits, extrêmement fins, les troncs très rapprochés. La canopée ne semble pas du tout gêner leur pousse.

— Ce sont des noisetiers. Ils donnent des fruits entre la fin de l’été et l’automne. Je montre quelques fleurs finissant de sécher à Opale.
Ce sont ces fleurs qui donneront les noisettes. Tu pourras y gouter quand nous retournerons au château, ils sont aussi bons secs que frais.
Nous reprenons notre progression, nous enfonçant encore plus dans le bois. Mon rythme cardiaque s’est un peu accéléré, ce qui peut se voir aux mouvements plus rapides de ma poitrine.
Pourtant je ne semble pas le moins du monde essoufflée. Un peu plus loin, légèrement sur notre droite, un puit de lumière signale une clairière vers laquelle je me dirige.


Je m’arrête à la lisière, n’osant avancer plus. Sans surprise, la clairière est toujours parfaitement entretenue, tranchant avec l’aspect sauvage du bois à traverser pour l’atteindre.
Légèrement excentrée, en retrait par rapport à nous, la statue d’une femme d’une grande beauté semble veiller sur les lieux. Nul bruit autre que le gazouillis des oiseaux.

— Je vous présente ma maman. Spéranza.

Précautionneusement, comme craignant d’abîmer le tapis d’herbe et de mousse qui recouvre le sol, j’avance vers la statue, m’agenouille mon bouquet à la main.
Après un long moment de silence, je dépose soigneusement les fleurs à ces pieds.

— Bonjour mère. Pardonne-moi de t’avoir laissée seule si longtemps. Je reviens d’un voyage que j’ai bien cru sans retour.
Toi et Rose étiez les phares qui m’ont guidées, m’ont permis de ne pas perdre espoir.
Je suis revenue avec de lourdes tâches à accomplir, c’est pourquoi je ne pourrai malheureusement pas venir te voir aussi souvent que je le voudrais.

Je pose ma main sur mon cœur.
— Vous serez toujours-là toutes les deux, tout près de moi. Parmi ces lourdes tâches dont je viens de te parler, il y a s’assurer que mon frère, ton fils est toujours en vie.
J’avais besoin d’en parler, et père ne peut entendre cela. Pas tant que nous ne serons pas sûrs que c’est vrai et qu’il y a un moyen de le sortir de là ou il est.


Je me relève, me tourne vers mes amies, leur faisant signe de me rejoindre, si elles n’ont osées avancer à ma suite.
Je les prends l’une et l’autre par la main, après avoir invité Opale à se mettre devant moi.

— Tu peux être rassurées sur un point. Je ne suis plus seule.
Je n’ai jamais été aussi proche de père. Comment ai-je pu être sotte au point de croire qu’ils ne se souciait pas de moi?
Et puis mon long voyage à Elpos, je ne sais si tu connais son existence, m’a offert une nouvelle famille de cœur.
Alors je voulais absolument de les présenter pour que tu voies la chance que j’ai eu de rencontrer d’aussi belles personnes.
Tout d’abord, voici Rebecka, dont je t’ai tant parlé mais que tu n’avais encore jamais rencontré.
Nous étions amies, notre voyage en Elpos a créé des liens entre nous que rien ne saurait détruire.
L’autre délicieuse personne à côté de moi, c’est Crysa. Nous nous sommes rencontrés à Elpos
Devant moi, c’est Opale, l’adorable petit bout de chou de Crysa. Pour elle, elle a tout quitté, et nous lui devons beaucoup.
Je me battrai comme une lionne pour elles s’il le faut.
Et puis, mon cœur a cessé de saigner. Pavel, mon Pavel s’avère être Anton, mon fiancé de toujours et nous nous sommes jurés que plus rien ne nous séparerait.
Nous allons tous être fort occupés, mais je reviendrai te voir aussi souvent que possible.
   

Lâchant les mains de mes amies, je m’approche de la statue, caresse l’ovale de sa joue.
<murmure:>— Je t’aime.
A regret, je fais demi-tour. 
—  Je crois qu’il est temps de rejoindre le château.
 
Nous ressortons du bois comme nous sommes arrivées.
De là je pars droit sur le bâtiment qui se dresse sur le côté du château par lequel nous ne sommes pas encore passées.
Appréciant le retour de la chaleur du soleil, après la relative fraîcheur du bois, c’est d’un ton léger que je m’adresse à mes amies.

— J’ai gardé le meilleur pour la fin. Ce bâtiment est l’une des grandes fiertés de mon père. Ce sont nos écuries qui abritent parmi les plus beaux chevaux de l’Empire.
Alors que nous entrons, une forte odeur animale nous saisit, pas désagréable, les lieux étant très bien entretenus et les chevaux bichonnés comme il se doit, mais probablement surprenant pour qui n’a pas l’habitude.
Nombre d’équidés, plus magnifiques les uns que les autres, sont présents et je fais les présentations en remontants les écuries vers l’entrée opposée.
Montrant une stalle vide,

—  ici il y avait deux poneys quand j’étais petites et çà, je montre alors un adorable attelage miniature entièrement équipé pour être tiré. C’était mon attelage quand j’étais petite.
Si il te plait, nous ferons le nécessaire pour que tu puisses l’utiliser.

Je regarde Opale en souriant.
En attendant que tu sois assez grande pour apprendre à monter à cheval.
 
Lorsque nous ressortons des écuries, je ressens un coup de fatigue, souvenir d’une nuit peu reposante.
Que diriez-vous d’une bonne tasse de thé, accompagnées de scoones ?
"Where there is no imagination there is no horror." - Arthur Conan Doyle

 

Lignes et Colonnes du Tableau

# Lignes
# Colonnes

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