Message #1175272

[Denys Umero De Lerg(SupraToinou)]

La missive de Gabrielle ne m'avait pas surprise. Mes années passées dans les profondeurs, à lutter secrètement, m'avait appris a garder mon sang froid.
En revanche, elle m'interroge. Ils avaient retrouvées la piste d'Hubert, mais qu'en était il de celle de Théo ?
Bien qu'il ne fallait pas que je traîne, il me laissait du temps avant le rendez vous.
Ce qui me laissait la possibilité de laisser des ordres, de mettre en place un moyen de rester au courant des événements de Ysmirstadt, etc...
Une fois tout mis en place pour le bon fonctionnement de mes réseaux en mon absence, je m'occupe de mon paquetage d'expédition, que j'ai maintes fois préparés au cours de mes trois années loin de ce que je connaissais.
Et c'est serein que je quitte mon l'endroit qui était devenu mon foyer, remplaçant ainsi le monastère de l'ordre de la licorne.

J'avais beaucoup voyagé de nuit une fois arrivé à la surface.
La dernière fois que j'avais vu le soleil remontait à plusieurs années, et bien que les nuages masquaient son éclat, la luminosité de la surface me faisait mal aux yeux.
J'étais donc arrivé dans le district de Kerestutak la nuit précédant notre rendez-vous, et en temps que haut dignitaire des profondeurs, j'avait demandé à passer la nuit dans la caserne d'Antoine.

Le matin, je suis tiré de mon lit de fortune par un soldat, qui m'avertit de l'arrivée des autres au rendez-vous.
C'est avec difficulté que je me lève, car l'aube pointait le bout de son nez lorsque e m'étais couché, et le soleil n'était pas encore haut dans le ciel.
J'entre dans la salle avec un léger retard, sur les talons de Félicien.
Je referme doucement la porte derrière moi, ne voulant pas troubler la réunion qui se tenait.
Je souris discrètement en voyant les visages de mes anciens camarades.
Certains avaient changés, d'autres non. Je me demande alors à quoi je ressemblais lors de mon départ, et si le Denys que j'étais renvoyait la même impression que celui qu'ils avaient connus.
Je me tourne instinctivement vers le miroir situé dans un coin de la pièce. L'elfe noir qui me regardais -car indubitablement, les profondeurs jouait sur l'apparence de ceux qui la peuplait, et puis, je m'efforçais maintenant de montrer cette facette de mon héritage- avait de longs cheveux argentés, très long, et bien que correctement peigné, ils n'étaient pas souvent réellement coiffés, par manque de temps. Son teint avait viré au mauve, et reflétait l'argenté plus que le doré. Ses habits, ornés de motifs typiquement drow, étaient sombres, un peu élimés par le temps. Sur une chaînette d'argent accroché autour de son cou, étaient suspendu la petite flûte trouvé lors de l'épreuve qui lui avait permis de rejoindre l'ordre de la licorne, ainsi qu'une amulette de sélénite soigneusement astiqué, qui dénotait avec l'état défraîchi du reste de sa tenue. Du coin de l'œil, je vois Guilhem jeter à bref coup d'œil à ma ceinture, ou sont accrochés mon épée et mon petit bouclier. Je remarque alors l'absence de ma trompette, qui n'est même pas dans mes affaires mais quelque part à Ysmirstadt. Je ne me souvenais plus de la dernière fois ou j'avais soufflé dedans, privilégiant le son mélancolique et la simplicité de transport de ma flûte.
Au delà de mon apparence, mon attitude, mon regard avait changé. Loin de la naiveté qu'ils laissaient transparaître il y a des années, l'éclat qu'il renvoyait s'était durci. Je jaugeais les autres méthodiquement, essayant de déterminer la vie qui avait été la leur pendant trois ans, et lesquels pourrait tenter de fouiner dans mes activités des dernières années. L'ancien Denys ne s'en serait pas soucier, accueillant ses compagnons comme s'ils les avaient quitté le lendemain.
Je serre les mains qui me sont tendus les unes après les autres, de la même façon que celles de Venlÿ et de Sylvio, pouratnt inconnus. J'hésite devant les bras ouvert de Guilhem avant de lui rendre son accolade de façon brève et de saluer la prochaine personne qui se présentait à moi.
Mon visage ne transmet que peu d'émotion, mais je n'avais pas manqué de remarqué les félicitations qu'il recevait lors de mon entrée, ni le fait qu'il parlait de Nedryna. Et au fond de moi, peut être étais-je heureux pour eux.
Enchantées de tous vous retrouver.
Je vous entends parler de Théodore, vous confirmez donc mes craintes et qu'il est resté à la botte d'Hubert ;  Gabrielle ne mentionnait que ce dernier dans sa lettre.
Mais bon, il semble qu'un nécromancien de plus ou un de moins, cela ne changera pas la donne...
J'attends patiemment que Sylvio nous donne la traduction d'Az Aggodalom Fellegvára.
Cela ne servait à rien de poser des questions tant qu'ils n'avaient pas finis de tout nous expliquer.