Message #1174968

[Félicien Taleasin Rotumal(zalfrost)]

La missive de Guilhem m'avait pris au dépourvu, mais en vérité je commençais à me lasser de ma vie d'expatrié. L'occasion de revenir en Angelus, ou en tout cas de s'en rapprocher, était la bienvenue. Pendant deux ans, j'avais vécu sous l'identité du chasseur de prime que j'avais endossée pour entrer au monastère, poursuivant petits criminels et bandits de grands chemins contre monnaie sonnante et trébuchante, travaillant souvent seul, parfois en collaboration avec des mercenaires ou les autorités locales si la proie s'avérait trop dangereuse pour être traquée seul.
Je suis arrivé hier dans le village, mais j'ai préféré me faire passer pour un simple voyageur ayant besoin de faire une pause, et attendre à l'auberge en surveillant du coin de l'œil la caserne de la garde... J'aperçois mes vieux camarades arriver un à un, et quand je distingue finalement la silhouette de Guilhem franchir la porte, plus richement vêtu que dans mes souvenirs, je me décide à me lever, à payer mon ardoise au comptoir, avant de traverser la rue. jette
Le soldat de faction hésite un instant devant ma tenue de baroudeur, mais il me suffit d'écarter ma cape pour montrer la broche d'inquisiteur épinglée à l'intérieur pour qu'il me laisse entrer.
Je jette un coup d'oeil aux personnes présentes, puis je baisse ma capuce pour dévoiler mon visage. Je n'ai pas tellement changé en trois ans, en dehors de ma coiffure. Mes cheveux autrefois blonds sont désormais brun sombre, et j'ai défait mes nombreuses tresses pour laisser faire la nature. C'est donc relativement ébouriffé que me découvrent mes camarades. Et si ma tenue semble dans un état tout aussi brouillon que ma coiffure, un œil observateur remarquera que ce n'est qu'une apparence volontairement trompeuse, mes armes et mon paquetage étant parfaitement accessibles et entretenus.

Bonjour à tous ! Heureux de vous revoir, même si c'est pour une occasion pareille. Mon arrivée tardive oblige Antoine à refaire les présentations une nouvelle fois, et après avoir salué ses deux amis, je laisse les conversations reprendre, profitant de ce moment pour observer mes camarades à la recherche de changement dans leur comportement, ainsi que Sylvio et Vënly pour me faire une idée de leur caractère. Finalement, je profite d'un instant de flottement pour demander: Nous sommes tous là, Antoine, ou nous attendons encore quelqu'un ?