Le château était une opération sans gloire. Il n'y avait pas autant de nécromanciens que nous ne le pensions. Il y en avait. Et les projets maudits d'Hubert, ou peu importe son nouveau nom, ne cessent pas en ayant simplement démantelé cette organisation. Lui est toujours manquant, et il nous faut le retrouver.
Les jours suivants ont été sujets à nombre de débats. La proposition de Théodore de confier les jeunes à Elpida aurait été une bonne idée, si elle n'était pas venue de lui. Par principe, je m'y suis opposé. Mais avec le soutien de Gabrielle, il a fini par me convaincre.
Elle a toujours été partagée quant à ses loyautés.
Mais elle est fiable. Ça m'a surpris, quand elle a été appelée à diriger le Monastère de la Licorne. Un bon choix. Mais une complication pour nous, son aide aurait été, a été précieuse.
Bref, quelques jours de préparatifs, puis la forêt. Cette foutue forêt. Peu de gens aiment y mettre les pieds. Les habitants sont inhumains, de forme comme d'esprit, et souvent cruels.
Célestin propose d'agir avec prudence. Je suis d'un avis contraire.
Trop risqué de se séparer, ici. Ces bois sont piégeux, traîtres. Deux personnes suivant la même route, si elles se perdent de vue, risquent de se perdre tout court.
On reste groupés, on évite fosses piégées et sorts d'alarmes, et quand on trouve Hubert, on lui tombe sous dessus. C'est un mage, il ne court pas plus vite que nous tous.
Et si on arrive avant qu'il commence son rituel pourri, tant mieux. Ces choses-là ont tendance à mal tourner lorsqu'on les interrompt. On sera mieux s'il ne débute jamais.