Je vois une main grise, au bout d'un bras décharné, me passer à quelques centimètre du visage. Puis je suis tiré en arrière. J'atterris tout de même sur mes pieds, déséquilibré un instant, quasiment face à Arthur qui sourit, avant de hurler comme un damné.
Sale race de putain articulé-je. J’attrape le chevalier puis je le tire comme je peux vers l'orée de la clairière. Davog a raison... Y'en a beaucoup trop. Mais il faut partir. Tous. Il n'y pas de raison qu'il reste là.
Y'a les deux autres clampins qui sont en retrait, bien heureusement. Et Réanna qui tient les chevaux, la mine déconfite, blafarde, de quelqu'un qui n'en croit pas ses yeux.
Je dis rien, je n'ai pas le temps. Il se passe trop de chose. Je veux juste compter. Compter et recompter, combien ils sont et combien on est.
Bon sang Aresmus, je donnerais un bras pour que tu sois là je crois. T'aurais pu les faire reculer avec ta foi, non ? C’était pas ça ton truc ?