[Powerwatch] Saison 1: Episode 1 "He who fights monsters"

Un jeune homme, qui devait pas être majeur dans tout les états du pays, arriva avec un large boite de rangement sur l'épaule, il salua le lieutenant Redding d'un mouvement de tête et encastra la boite dans son logement, prête au largage.

Il faisait un peu plus d'un mètre quatre vingt, blond, les yeux bleus foncés, un visage un peu maigre de la fin de l'adolescence, mais épargné par les affres de son age, qui lui donnait un air attirant. Vêtu d'un baggies et d'un sweat à capuche ample, il posa un sac a dos d'étudiant à ses pieds. Quand il s'installa dans son siège et que le tissus se rapprocha de son corps athlétique laissant deviner la protection lourde qu'il portait en dessous. Une paire de botte de combat et des gants renforcés complétaient le tableau, pas de badge, capable de passer dans n'importe quel ville comme un gars normal.

Souriant légèrement, je porte un chewing-gum a ma bouche, gout fraise, calme, détroit est probablement le pire coin des US mais j'ai visité bien pire. Je chausse la paire de lunette HUD/caméra et je colle avec la précision de l'habitude un micro sur le coté de ma gorge et l'oreillette trouve sa place dans la seconde qui suit. Puis je met mes mains dans la poche ventrale de mon sweat.

Test micro... Ok? Salut à tous. Agent Louis Tonnerre. Force de frappe. Présentation faite de mon coté, et avec l'accent léger pas de doute que je suis pas du coin. Quelqu'un veut un Chewing-gum? ça aide pour les variations d'altitude et les tympans.
On la veut vivante la bestiole?

J'observe le professionnalisme qui exhale carrément du Lieutenant, ses gros flingues qui me font dire que j'aurais du m'équiper sur ses conseils !
On a les mêmes goûts en lunette, c'est déjà un point commun ça !
J'ai répondu gaiement à son accueil, captant mon image dans ses miroirs et sa vieille montre au poignet. Au moins, je me sens en sécurité avec lui !
J'écoute ses questions au PC quand l'agent Hocles me parle d'un coup !

"Heu.. Merci... Salut !" je réponds à la jeune femme, un peu surprise. Je lui fais un sourire à son compliment, un haussement de sourcil à l'évocation de nos capacités, je ne suis pas habituée encore à être si ouverte.

"Ca semble cool... Même si j'ai pas vraiment d'idée de ce que tu fais !" je plaisante, un peu plus détendue. J'hésite un peu avant d'ajouter
"Je... moi... j'arrête le temps !" je sors tout d'un coup d'une seule traite en me concentrant sur mon interlocutrice pour ne pas sentir les regards sur moi.
Je fais un sourire un peu crispé aux autres agents en passant ma main dans mes cheveux, mes yeux vert lumineux qui passent de regards en regards.

"J'aime bien tes bijoux" je ne peux pas ne pas remarquer sur la jeune femme. Ca lui va bien en plus (pas d'or blanc, ni d'argent, je reconnais un bijou à 100m ! Qu'est-ce donc ?)

Je salue d'un sincère sourire l'agent Tonnerre. Force de frappe, je regarde le Lieutenant Redding, ils doivent bosser ensemble genre militaire spec ops.
Je fais un petit signe pour le chewing gum, plus parce que je suis nerveuse et ça va m'occuper que par soucis de vol. Une ombre voile mon regard cependant quand il parle de la bestiole.

"Je suis une de ces bestiole aussi, vous savez. Freak, monstre, truc, dégénérée, quoi d'autre encore de bien imagé ?" je lâche un peu trop emportée.

Souriant à la réplique de la demoiselle ,et en lui lançant gentiment mon paquet de chewing-gum, je réponds avec humour:Vous êtes une énorme forme noire se déplaçant à quatre pattes? Non, donc vous êtes pas une bestiole.

Quand au petit adjectifs sympathiques, on m'a fait beaucoup mieux, mutos, danger public, rebut de l'humanité... et bien d'autres qui n'ont rien a voir avec mes capacités, genre fils de pute, j'ai appris que c'était vrai plus tard, marrant hein? Mais je suis probablement le seul homme que vous croiserez un jour qui peut être littéralement un fils de pute au cœur de pierre.

Amber

Tu arrête le temps ? Cela peut s'avérer très utile pour capturer ou appréhender la créature, une fois que nous serons parvenus à la repérer

Dis je aimablement, puis la jeune femme stipule qu'elle aime mes bijoux et c'est avec un sourire que je réponds

C'est gentil, mais si tu veux parler des bracelets et du collier, ce ne sont pas de simples bijoux, mais une sorte de scaphandre autonome se déployant automatiquement autour de moi et me protégeant des conditions de température extrême

Je refuse poliment le chewing gum proposé par l'adolescent tout en sortant la tablette de données glissée dans la poche de ma veste et un stylet avec lequel je commence à écrire quelques notes

Dès que j'ai su que nous allions effectuer notre première mission, j'ai ressenti cette petite pointe, mélange d'excitation et d'appréhension, qui me caractérisait déjà lorsque je travaillais pour les fédéraux et que je devais aller sur le terrain. Je ne suis pas une Spec Ops, et probablement pas une combattante émérite (même si j'ai, comme tous les agents, fait mes classes tant à Quantico que sous la direction de la "charmante" agent Marks depuis que j'ai intégré Powerwatch), mais j'aime être au plus près de l'enquête; je dis bien l'enquête, pas forcément l'action ! Obtenir des renseignements, les coupler, les confronter, les corroborer, explorer des pistes, en écarter d'autre... c'est possible depuis un bureau, il est vrai. Mais j'ai toujours pensé qu'une scène de crime s'appréhendait en "live" et non sur des photographies, aussi précises soient elles !

Au matin de notre départ (ou plutôt dans la nuit, le décollage étant prévu à l'aube et ayant du mal -comme d'habitude- à trouver le sommeil), s'est posée cette angoissante question de savoir quoi mettre pour être à la fois présentable (nécessité de l'enquête) et à l'aise (en cas de confrontation). Je ne suis pas vraiment fashion victim, privilégiant le pratique à l'esthétique. J'ai donc opté pour un jean noir de qualité et plutôt habillé, un chemisier blanc et une veste corporate noire. Je n'ai pas des milliers de paires de chaussures, aussi ai je choisi quelque chose de très classique, à talon plat, noir, mais néanmoins sanglé jusqu'au dessus de la cheville (pratique si l'on court... à condition d'éviter les flaques !). J'ai laissé ma chevelure rousse libre de ses mouvements (une concession à ma sécurité), orné mes oreilles de deux (fausses) perles discrètes, et me suis légèrement maquillée (rien d'extravagant, ni de très voyant). Bien entendu, pour parer à toute éventualité, j'ai revêtu un gilet pare-balles à port dissimulé sous mon chemisier (la nanotechnologie les a quasiment rendu invisible tout en renforçant leur résistance) et je porte à la ceinture côté droit un étui haut contenant une arme de poing (sait on jamais...).

Je fus la première sur l'aire de décollage et encore la première à prendre place à bord, attendant les autres (quitte à ne pas dormir... autant se rendre utile sauf que j'ai rapidement déchanté, n'ayant aucune information sur notre mission). J'ai donc enfilé mon headset avec lunettes VR intégrées et j'ai zappé sur les chaines d'informations, espérant peut être découvrir notre destination... sans succès ! Comme le reste de l'équipe (que j'ai salué de la tête à leur arrivé), j'ai donc patienté en attendant que l'on veuille bien nous expliquer ce que nous faisions là. J'ai échangé quelques sourires avec Amber, histoire de la rassurer, mais du haut de mes "petits" 23 printemps, je suis loin de dégager l'assurance d'un Redding, ou même, et c'est plus surprenant, du jeune agent Tonnerre !

Quand enfin Pearson nous délivre des infos (très parcellaires), et avant même que notre chef d'équipe m'en donne l'ordre, je rabats les deux verres de mes lunettes connectées sur mes jolies yeux gris-verts et affiche une multitude d'informations dans l'espace virtuel devant moi. Mes mains s'agitent dans le vide alors que je manipule des icônes invisibles aux yeux des autres. Je bascule néanmoins tous les renseignements que je juge pertinents à mes coéquipiers.