Planète Rôliste: Le jeu de rôle par forum

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Parties de MJ Zork > [GenTxtTpl] Caiman

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image Skye:
mars 05, 2018, 15:57:17

Dans ce boulot, on ne peut pas faire d'erreur, pas à ce prix là. Les trader peuvent perdrent des millions, moi en temps que tueur professionnel, je dois tout maîtriser alors ça prend un certain temps. D'abord les armes. Monter, démonter, entretenir jusqu'à ce que tu puisses le faire les yeux fermés. Noir total, totale maîtrise. "Ton fusil c'est ton meilleur ami"

<pense:>"Qui a dit ça encore ? " Je cherche dans mes souvenirs et me reviennent en mémoire les disputes de mes parents que j'entendais le soir entrouvrant la porte de ma chambre quand je les entendais crier.

Oui utiliser les armes c'est engendrer la violence en même temps côté violence notre espèce est pas mal. Il y a des exceptions bien sûr, Gandhi, Mère Teresa, Nelson Mandela, des exemples pour l'humanité. La pauvre humanité qui continue de se taper sur la gueule. N'aurait-elle rien compris ? C'est pas pour dire mais depuis que j'ai quitté mon Irlande natale, pour mettre le nez sur le monde, il n'y a pas à dire le nombre de crétins que j'ai croisé a exponentiellement augmenté. Bien sûr en faisant ça j'ai changé les paramètres de l'équation, je suis d'accord mais ça vous ouvre les yeux.
Tout seul et rapidement, vous vous rendez rapidement compte qu'avant que l'humanité soit pacifique, qu'on mange des fleurs en récitant des mantras de la paix et de la sérénité, il va s'écouler un paquet d'années. Si ça arrive.

Là vous avez deux solutions, soit oeuvrez pour cette paix utopique et magnifique qui viendra bien après votre mort avec les petites fleurs et tout le reste sur votre tombe, vos arrières, arrières petits enfants très fiers de vous. Mais vous vous souvenez, j'ai dit que je n'aurez pas de gosses. Soit vous vous dites que c'est pas pour tout de suite mais qu'avec vos talents naturels vous pourriez éliminer quelques salauds, crétins, requins. Définitivement pas comme une mauvaise herbes qui risque de revenir. Bon évidemment la violence engendre la violence et à moins de tout faire partir en fumée, femme, enfants, cousins, famille, ces expéditions ciblées pourraient vous revenir dans la tête mais vous voulez que je vous dise, je m'en cogne totalement.

J'étudie assez bien la cible, ses habitudes, le terrain pour ne laisser aucun indice. C'est bien ça le souci de ce boulot, je tue proprement, méthodiquement, patiemment, quoique là on peut on douter. Alors après un moment ça devient une routine, bien huilée, qui continue de rapporter certes mais le taux d'adrénaline descend doucement et on se demande ce qu'on va pouvoir ajouter à l'équation pour garder le baromètre au niveau qui vous fait kiffer votre job.

On pense à écrire un bouquin, une méthode, c'est con oui, si on fait ça c'est la mort du petit cheval. Alors il faut dire ce qui est, le hasard vient y mettre son nez même si vous ne l'avez pas invité, même s'il n'y a pas de place pour lui. Il est comme ce pote qui sait toujours où crécher quand il est fauché, qui met son pied dans la porte, qui reluque votre copine et la maison où vous vivez avec un air envieux et un clin d'oeil graveleux avant de lâcher "dis-donc tu t'emmerdes pas !" Le genre de remarque qui vous irrite, rappèle ce tic nerveux qu'il vous reste à l'oeil gauche d'une mauvaise bagarre.
Mais parfois ce putain de hasard prend une forme à laquelle on ne s'attendait pas. Là c'est la patience. 9 jours de patience et j'espère que ça ne durera plus. Je n'aime pas attendre comme toutes les personnes qui ont les moyens.
"Tu es comme un gosse" me dit ma mère. Je lui souris, je pose ma main sur la sienne, celle qui appuie sur la gachette et améliore son quotidien, paie ses frais de santé, sa thalasso. Je lui souris -je ne peux pas lui dire la vérité, ça la tuerait - je me lève généralement, j'embrasse son front avec un "je dois y aller, j'ai du travail".

J'ai allumé ma Native American Spirit Blue et j'ai tiré une bouffée, appréciant le tabac, j'ai regardé l'appartement. Ca fait tellement de temps que je l'observe, que je pourrais en donner les dimensions exactes, de quoi refaire la déco.


<pense:>"Faudra y penser d'ailleurs quand j'aurais fini le job, à la refaire la déco".

J'ai souri à mon propre cynisme.

image Zork:
mars 08, 2018, 22:37:36

Le mec n'avait pas souffert. Impossible de le rater à cette distance. Un coup comme celui-là c'est un contrat à cent milles dollars, parfois un peu moins parfois un peu plus. Pour cette somme-là tu garantis un travail propre. Pas de traces, pas de pistes, quelque chose de soigné.
Tout ce que tu as à faire c'est de prévenir le commanditaire, histoire qu'il se fabrique un alibi en béton. Mais en général tu arrives à te débrouiller pour que ça ait l'air d'un accident.

Le plus gros problème dans ton job, paradoxalement, c'est la thune, car tu ne peux pas le dépenser. Impossible en effet de rouler avec une grosse voiture sans attirer les regards.
Au moins au Venezuela personne ne te pose de question. Là-bas tu as trouvé des gens simples et agréables. Pour eux tu es juste un étranger plein aux as et un peu farfelu et tu dois bien avouer que ça te vas à merveille.
Le soleil, la mer, une magnifique femme, dans le désordre, c'est ainsi que tu comptes vivre la fin de tes jours, quinze millions de dollars, c'est l'objectif fixé, ensuite pour toi ça sera la quille à jamais.
Encore quelques années, quelques affaires, quelques mecs à refroidir.

Au fond c'est un boulot peinard, pas d'heure de pointe, tu ne pointes pas au bureau, tu n'as pas de petit chef à la con sur ton dos à longueur de temps qui te brise les couilles, que demander de plus ?

N'empêche que tu demandes bien ce qu'il fabrique ce con...Tu tires sa photo vers toi, celle posée sur la table basse à côté de la bouteille.


Spoiler

Un médecin directeur de clinique. Le type conduit une Lamborghini, le genre de vieux qui drague les minettes avec sa saloperie de bagnole pour sûr.
Tu as son planning, il devrait être là, mais toujours rien.
27 rue Chaptal, dix huitième, un pied à terre pour sa maîtresse. Mais ce n'est pas une affaire d'adultère. C'est une embrouille de fric, une histoire de gros sous.
C'est ça ton taf, tu aides les richards à s'entre-tuer. Les pauvres eux, n'ont pas les moyens de payer tes services, ils font ça eux-mêmes, les prisons regorgent de ce genre de types, sans doute trop cons pour faire ça proprement.

Ce type-là, tu connais sa vie à fond. Il ne te reste plus qu'à choisir quand et surtout où et comment.
Etrange de te dire qu'il respire ses dernières bouffées d'oxygène.

Tu attrapes ton fusil, tu fais le point sur l'appartement, rien, le vide, le néant, le noir total.
Au dessus un couple de vieux, en dessous une jeune qui regarde la télé en caressant son chat tendrement.

image Skye:
mars 12, 2018, 19:08:05

L'inconvénient quand on exerce ce genre de boulot, c'est qu'on ne peut pas téléphoner à son "client" pour lui dire qu'il est en retard, qu'on aimerait bien boucler l'affaire et reprendre l'avion. Pas question de l'appeler sur son portable, pourtant je l'ai. C'est facile, tout aussi facile qu'ailleurs. Mais voilà, qu'il s'attarde à une conférence à s'étendre sur sa discipline ou dans un hôtel de luxe à s'étendre sur de ses maîtresses ou une pute, ça n'arrange pas mes affaires.
J'attends. Je me suis resservi un verre.

Je n'aime pas la France, je ne l'ai jamais aimée, j'aime certains lieux, des restos des musées, des hôtels, des églises, certaines ambiances mais pas les gens. C'est la plus grande concentration de crétins au mètre carré que j'ai vue.
Evidemment, je ne suis pas objectif. J'ai atterri ici après la séparation de mes parents, obligé de suivre ma mère que j'adore mais franchement j'avais plus d'affinités avec mon père et mes oncles, j'en ai gardé de manière indélébile, une vue du monde dure, pragmatique, une manière d'aller à l'essentiel, de ne pas perdre ses objectifs de vue.
On ne vit pas dans un monde de bisounours et si franchement c'était ça, je me casserai. J'aime que les choses soient claires, les sensations brutes, entières. Ce qui n'exclue pas que dans ma partie j'ai du bosser dur. Bosser pour ne pas faire d'erreur parce que la moindre erreur peut vous envoyer derrière des murs très hauts et gris, de quoi déprimer encore plus que sous le climat de cette partie de l'Europe, entouré de crétins dans une cour carrée.

Je n'aime pas la France, l'argent y est suspect, la réussite encore plus, les gens sont curieux dans le mauvais sens du terme, envieux, prêts à vous balancer pour un principe qu'ils rêvent eux-mêmes de transgresser parfois, mais ils n'ont pas les couilles. Ils n'ont même plus la volonté ou la discipline d'aller au bout des choses. Ils tentent, s'essayent. Quand ils échouent, ils accusent le monde entier, quand ils réussissent leurs propres compatriotes les accusent en cherchant le cadavre dans le placard, comment couper les cheveux en 16.

Pour rien au monde je ne viendrais vivre ici, j'y achèterai un appartement, en plus le manque de soleil leur fait souvent faire la gueule. Au Vénézuela je me sens bien tranquille, utile avec mon argent pour aider des gens comme ma mère, leur offrir une vie décente. Hyprocrite ? Non pas pour moi, je gagne ma vie avec mon talent, j'en fais profiter les gens que j'apprécie, je suis deux trois associations qui apprennent aux gosses à penser autrement que comme des pauvres parqués dans un pays sans futur. Autant ici il y a des moyens qu'on gaspille par connerie autant là-bas les idées, la tenacité, les rêves ne manquent pas. Les moyens, oui, cruellement.

Après un instant j'ai posé le fusil, on peut tuer en toute tranquilité, un seul homme ou beaucoup de monde, ce n'est juste pas la même méthode, la même approche, la même phylosophie. Les plus radicaux pourrait même dire la même religion mais pour moi ça n'a rien à voir avec Dieu, c'est juste une histoire de compétences et de préparation. Dieu n'a rien à voir là dedans, il ne me souffle pas le nom de mes victimes, il ne me dit pas que c'est mal avant que j'appuie sur la gâchette, non il n'est pas là. On se demande d'ailleurs où il crèche avec son "tout est amour". Franchement, il devrait arrêter de fumer et regarder bien en bas, descendre même parfois, il verrait qu'il y a quelque chose qui cloche.

Parfois je vais à la messe avec Mila, pour lui faire plaisir. Le père Alessandro me sourit de toutes ses dents quand il me voit parce qu'il sait que je vais être généreux avec ses bonnes oeuvres et sur le principe ça ne me gène pas mais Dieu ne s'assied pas derrière moi en mettant sa main sur mon épaule et me faisant un signe de tête autoritaire vers le confessionnal. Non, s'il est là il ne se montre pas, il observe, non interventionniste.

Bon après je comprends, il nous a filé une conscience, le libre arbitre, des mains, des jambes, un cerveau pour certains alors bien sûr il va pas venir le dimanche matin tirer les oreilles à ses ouailles qui mettent le pied à côté. Putain ça serait vraiment le job à la con en plus d'écouter les prières, de s'occuper des miracles, de former des gars à prier toute leur vie sans baisser leur regard sous le pupitre.

"Tu ne tueras point" yep c'est écrit. Enfin écrit pas par Dieu lui même. Non, un messager. Jusqu'à quel point on peut lui faire confiance ? J'en sais rien, j'étais pas là.

Alors je fais mon job, je crée mon propre chemin, ma propre réalité et quand ce sera fini, je verrais bien si Dieu vient me présenter l'addition. Je suis curieux.

Tout aussi curieux de savoir où ma cible reste coincée. Sous un corps emplit de désir ou sous sa lamborghini qui a rencontré un pilier ?

J'ai repris le dossier, relu toutes les infos que j'ai récoltées. Ses habitudes , ses clubs, ses restos, ses maîtresses, ses vices. Ils en ont tous.

image Zork:
mars 13, 2018, 09:38:36

Lorsque tu repenses au Venezuela des flashs remontent à la surface, le doux sourire de Mila, ses yeux d'une profondeur colossale, les caresses de ses mains sur ton corp.
Mais le paradis a un prix.

Tu te souviens comment tout a commencé. Tu allais sur tes vingt ans, à cette époque tu étais encore à la fac, tu n'étais pas trop mauvais d'ailleurs. Fac de droit, même si tu n'as pas été très loin dans cette direction, il faut dire que tu n'étais pas un bourreau du travail. En tout cas toujours assez longtemps pour comprendre que le seul droit qui compte, c'est le droit du plus fort.
A l'époque tu sortais avec Jess, une jolie brune.
C'est d'ailleurs elle qui un jour t'avait proposé un petit coup de main pour calmer un ex à une de ses copines. Mais elle t'avait simplement demandé de lui faire peur, et non de le tuer sauvagement dans un parking souterrain à la batte de baseball. Il faut dire qu'à cette période tu n'avais pas encore les moyens de t'acheter un flingue.
Pour faire penser à un vol tu lui avais volé son portefeuille. Ce jour là tu avais dû taper trop fort, trop nerveux sans doute, désormais tu arrives un minimum à te maîtriser.
Du coup le commanditaire de l'époque t'avait filé une petite rallonge. Avec une petit partie du fric tu t'étais payé un pistolet, c'est une fois en main que tu avais compris que tu recommencerais.
Puis le reste à suivi, le club de tir, l'indépendance, l'argent facile.

Quand tu y réfléchis tu te dis que les assassins sont partout, d'une manière ou d'une autre. Toute vie, quelle qu'elle soit, ne peut se dérouler qu'au prix d'incessantes violences sur le monde, les êtres et les choses qui le peuplent. Il suffit de réfèchir pour s'en rendre compte.
Tu ne vas pas faire le coup des végétariens qui portent des pompes en cuir et des blousons en daim, ni des enfants du tiers-monde qui se tuent à la tâche pour que les nôtres puissent frimer à l'école, ou bien des armes qu'on distribue aux quatre coins du monde à des dictateurs de pacotille. C'est pas que tu n'en as pas envie, mais la liste serait trop longue.
Qui n'a pas un massacre sur la conscience, les allemands avec les juifs et l'holocauste, les turcs avec les arméniens, les espagnols avec les aztèques et les incas, les américains avec les indiens, les chinois avec les tibétains, les australiens avec les aborigènes, la traite des noirs, les anglais, les français, les japonais, les dictatures sud-américaines ?
L'histoire de l'humanité n'est qu'un long chapelet d'atrocités qu'ont n'a pas fini d'égrener.
On vie sur une pile de cadavres, mais il paraît que l'homme n'est pas si mauvais.
Les chiffres tu les connais, les trois cent cinquante personnes les plus riche du monde possèdent autant que les deux milliards d'hommes les plus pauvres.
Alors le premier qui vient te servir des conneries sur la fraternité, la solidarité et tous ces bobards à la con, qu'il passe son chemin avant que tu ne lui colles une balle dans la nuque, juste comme ça, gratuitement, et pour le plaisir.
...
Mais tu ne le feras pas, tu n'es pas sur terre pour empêcher les gens d'être cons, non tu n'es pas l'homme des causes désespérées.
Par contre que l'on ne te fasse pas dire non plus ce que tu n'as pas dit. Tu ne crois pas que les pauvres soient meilleurs que les riches. Pas du tout. Ils sont exactement pareils, sauf qu'ils n'ont pas le fric. S'ils en avaient ils seraient à mettre dans le même panier à merde.


Tu quittes le salon pour te rendre dans la salle de bain. Là, tu ouvres un filet d'eau et colles tes mains jointes en dessous, puis tu te penches pour te passer l'eau sur le visage. Sur l'instant cela te fait un bien fou.
Tu poses ensuite tes mains sur les côtés du lavabo et tu restes là à t'observer un moment dans le miroir.

image Skye:
mars 17, 2018, 09:26:27

Je n'ai jamais su définir si j'avais la gueule d'un tueur ou pas .Et dans ma partie, je ne peux pas poser la question à mes amis. Vous voyez pourquoi ?
Je n'ai pas d'ami, personne à qui je puisse faire confiance d'autre que moi. Je suis solitaire et qu'on ne me dise pas "comme un loup", les loups ne sont pas solitaires, ils sont solidaires, chaque meute a une hiérarchie, des éclaireurs, des aguerris qui ferment la marche et au milieu les plus faibles à protéger.
Moi je n'ai personne qui protège mes arrières, qui éclaire le terrain, je dois prendre mes propres marques, mes précautions, tout penser de A à Z. Ca a l'avantage de ne jamais avoir dans le paysage un crétin qui vienne me dire ce qu'il faut faire parce que théoriquement il l'a lu quelque part dans ses bouquins de cours. C'est apaisant d'un certain côté, de l'autre ça vous donne une tension permanente jusqu'à ce que votre cible s'écroule. Personnellement ça dure jusqu'à l'aéroport, quand je passe le contrôle, jusqu'à ce que l'avion décolle.
Ca me fait quasi dormir tout le voyage pour récupérer et être apte à profiter du Vénézuela, de ma maison, de Mila, une des seules présences humaine que je tolère. Elle est discrète, humble, gentille. Pas un cheveux de sa tête ne pense à faire le mal à autrui, ça me fascine.
Parfois j'ai l'impression de coucher avec une sainte et d'être un démon. Et ce sentiment a lieu de me culpabiliser conforte ma confiance en moi, lorsque je l'ai en ma possession, qu'elle soupire, gémit et murmure mon nom, je me sens encore plus puissant, intouchable, invulnérable.

Cette vie est vraiment étrange, on peut marcher parmi ses semblables comme un imposteur, tranquillement.

J'ai pris une serviette pour m'essuyer le visage, j'ai passé la main dans mes cheveux et je me suis regardé de profil. J'ai une belle gueule mais de celles qui sont marquées par une sorte d'avertissement  "A ne pas emmerder", une faculté que j'ai développée à l'école après m'être fait bousculé pendant plusieurs semaines par ceux qui se considéraient comme des caïds. Des caïds, oui, jusqu'à ce que je déjante leur chef et que de mon regard noir je signifie aux autres que j'étais prêt à me faire les lieutenants, les sergents et la piétaille de leur troupe de pacotille, une petite bande de cons ! Ils n'avaient aucune idée de ce qu'est la violence, la bagarre, la vraie, celle qui mène à la guerre. La force d'un homme qui grandit là-dedans est puissante, une source en lui qui en fait un fauve, un fauve en liberté, puissant, silencieux, efficace qui peut rester des heures à attendre sa proie, qui choisit l'instant, le terrain où il est le plus fort. Et qui tue sans remords avec une efficacité redoutable. Une efficacité qu'il a travaillée, ciselée jusqu'à en faire un diamant tranchant.

Mon estomac a grogné, j'ai grimacé. Difficile de se contenter du whisky, je vais devoir me résoudre à me commander quelque chose.
Au Vénézuela je cuisine, ici impossible je n'y arrive pas, j'ai l'impression que les ingrédients sont ternes, pollués et la mixture brune qui termine dans la poêle ne me donne qu'une envie : la jeter à la poubelle, je ne la filerai même pas à mes chiens.

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