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Green Tentacle:
octobre 12, 2014, 23:39:45

Le Caire.

Depuis l'invasion, les rues ont vu pousser des temples et autres édifices a l'architecture travaillée a la pierre et couvert de hiéroglyphes. Même la plus simple habitation finit par se transformer petit a petit. Le bitume lui aussi a disparu dans la plupart des rues et la terre et le sable ont repris leurs droits. Le prix du gas-oil réserve les voiture a moteur aux privilégiés et a l'armée. Ainsi la traction a cheval ou a chameau est majoritaire dans les rues. Dans le ciel croisent des dirigeables, principale ligne de transport rapide dans l'Empire.

La mode, quant a elle, hésite entre le simple tissus de papyrus hérité des ages pharaoniques, les habits élimés des explorateurs du siècle dernier et la coupe élégante des costumes ajustés.
Les rues fourmillent de monde, agité par les harangueurs de Sobec, les marchants d'épices et le cri des moteurs de voitures fendant la foule.

La milice de Mobius est bien présente, comme partout. Pourtant il ne font pas étalage de leur passage. Car la ville est aux mains des gangs et des criminels. Des casinos aux colonnes de pierres et aux néons étincelants rivalisent au coin des boulevards et même les serveuses y ont un prix.
C'est aussi la plaque tournante du marché noir dans l'Empire et de nombreux Chevaliers des Tempêtes passent par ici pour s'approvisionner ou échapper aux soldats.

C'est dans cette ville que se retrouvent Rob et Sebastian. Cela fait déjà quelques semaines qu'ils sont sur la piste (ensemble ou pas?) d'une vente d'armes aux quantités sortant de la norme. Leurs investigations les ont conduits au pied d'un hotel de luxe : le Golden Sphinx. C'est là que doit se trouver le fournisseur, un certain Alif Bayan.

ne t'en fait pas Mary tu arrives dans pas longtemps 

Veidt:
octobre 13, 2014, 06:36:31

La Duisenberg s'immobilise devant la façade clinquante du casino. Je m'en extrais avec prestance. J'adresse un signe de tête à l'employé chargé de la garer. Quelques billets changent de main.
J'entre dans l’établissement d'une démarche assurée, saluant au passage une actrice française de ma connaissance, échangeant une poignée de main avec un producteur d'Hollywood, quelques paroles avec un buisnessman arabe, un sourire avec le croupier de la table de blackjack.

- "Ah ! Bonsoir monsieur Fletcher !"

- "Bonsoir Hari. Je me sens en veine ce soir !"

Je m'installe à la table d'un air confiant. Un verre de champagne trouve naturellement sa place devant moi et je glisse sans même y penser un billet à la jolie serveuse. Sans en donner l'impression, j'enregistre qui se trouve dans la salle, et qui ne s'y trouve pas.

Si je suis ici ce soir, c'est pour Alif Bayan - fournisseur d'armes de son état. Mon petit doigt m'a dit qu'il était passé à la vitesse supérieure. Un tel volume d'armes, ça ne laisse rien présager de bon. Par ailleurs, c'est quelque chose que la résistance à Mobius pourrait mettre à profit. Deux bonnes raison pour m'en mêler.


Je suis donc présent sous mon identité de Robert Fletcher, playboy de son état. Si Sebastian est là sous son identité civile, il est possible que nous nous connaissions - suivant les strates sociales dans lesquelles Monsieur Knight évolue.
À des fins dramatiques, je pars du principe que nos alter-égos cagoulés ne travaillent pas encore ensemble, ceci afin de donner lieu à l'inévitable quiproquo débouchant sur l’inévitable bagarre - la règle que Nodens et moi appelons "first they fight, then they f***", même si cette deuxième partie ne devrait pas s'appliquer strictu sensu.

Nodens:
octobre 13, 2014, 14:02:24

J'allais évidemment te proposer ce genre de première rencontre mon ami 

Effectivement tu peux connaitre Sebastian Knight comme l'héritier de l'empire Knight, mystérieusement disparu sur Terra il y a bien des années dans un cambriolage qui aurait mal tourné. Mais pour le moment avec des années de plus et sous une autre identité, Jack Night, tu peux savoir que je suis un dandy opiomane, fréquentant le milieu du banditisme cairote...

Je suis assis au bar, pas dos à la salle, mais la place la plus proche du mur pour pouvoir surveiller tout ce petit monde en toute discrétion, proche des toilettes. Comme cela fait deux heures que je me débarasse discretement du contenu de mes verres, j'opte pour une apparence de faux relâchement, le dos un peu vouté et l'oeil hagard, quelques tremblements de la main gauche tandis que j'attrape mon Gizeh Sunrise, un cocktail bien sirupeux à l'odeur prégnante d'eau de rose et mauvais gin. Décadent et insipide, tout le portrait de ce personnage que je met en place depuis des mois dans cette puante cité, laissant les petites frappes locales abuser de ma générosité pour se pochetronner aux frais du prince. Je sais que ma faiblesse apparente fait sourire ce petit monde mais cela me va très bien... surtout que quelques rumeurs bien placées, quelques menaces discrètes de mon alter ego ont permis de me fournir de quoi étayer mon portefeuille de contacts plus ou moins puissants, de quoi juste empêcher les plus belliqueux de me chercher des noises. Je suis Jack de la Nuit, Jack Night, le mec qui rend service, qui offre un coup, qui ne voit rien et qui garde tout pour lui.

Je suis ainsi à l'écoute des ragots des petits truands, souvent plus bavard qu'une pute dés que l'alcool coule à flot et là après une nuit avec quelques sbires avinés à perdre au poker, j'ai appris qu'Alif Bayan venait causer business ici dans cet hôtel de luxe... Bayan dont le nom m'a été souvent rapporté concernant le business du bon docteur... c'était une occasion à pas rater et peut être même enfin de frapper un bon coup.

Pour le moment je m'interesse en zieutant dans le miroir immense du bar au manège du nouveau venu, Fletcher... cela me dit quelque chose, un playboy américain je crois... je ne sais pas si il est en affaire avec les affreux mais son sourire appuyé ainsi que cette apparente nonchalence qui fait croire au monde que ce dernier lui appartient, tout cela sonne faux... enfin comme si il se faisait remarquer pour mieux se cacher. Je le garde à l'oeil comme d'autres clients qui pourraient être les contacts potentiels de Bayan. Je passe ma main dans les cheveux pour un peu plus les décoiffer et défaire un peu ma cravate. Voila c'est parfait, un peu d'alcool renversé sur la manche d'un air maladroit pour détourner l'attention. Allez y moquez vous de moi les gars, c'est bon bientôt je vous ferai hurler de peur... 

Green Tentacle:
octobre 13, 2014, 22:39:12

Le croupier commence a manipuler les cartes avec son adresse habituelle, en en rajoutant un peu pour la galerie, un sourire aux lèvres.

Cela fait un moment que vous n’êtes pas venu vous battre avec les cartes Mr Fletcher. Vos affaires vous auraient amené vers d'autres horizons?

Il y a du monde ce soir, mais la salle est suffisamment bien faites pour que chacun puisse circuler a son aise. L'ambiance est feutrée et malgré affluence le volume sonore reste étonnamment dans des décibels agréables.
Un couple de jeunes amoureux, probablement en lune de miel, et qui hésitent entre les différentes tables de jeu, finissent par se rapprocher du blackjack et observent la partie.  Quelques cris montent du coin de la table des dés où un gros nabab équipé d'un cigare et de poupées gloussantes fait sensation. On ne peut manquer ses deux gorilles en lunettes noires a coté de lui. Dans une alcôve, on devine un groupe d'étrangers asiatiques qui font bande à part, profitant du spectacle et des services du casino.
Le personnel le plus visible reste les charmantes hôtesses qui semblent surgir de nulle part avant même que vous puissiez exprimer votre souhait. Leur sourire ravageur, décoré de leur décolleté et de jambes interminables, entretiennent l'ambiance et apaise les tensions naissantes. En scrutant la salle avec plus d'attention on finit par repérer quelques hommes en costumes qui vont et viennent avec un regard un poil trop scrutateur, et qui échangent des signes discrets entre eux.

Au bar s'échouent quelques esseulés qui rechargent leurs verres avant de repartir a la conquête du jeu. Quelques regards et sourires glissent vers le jeune dandy saoul qui semble en plein entretien avec lui même. Un homme d'une trentaine d'année est au bar aussi de puis un moment, cachant mal son impatience et jetant des regards furtifs a la salle. Quand son regard croise celui de Sebastian il lui envoie un sourire crispé en levant son verre puis retourne guetter.

Parmi les nouveaux arrivants de cette fin d’après midi, vous remarquez une jeune femme qui semble un peu perdue. Probablement la première fois qu'elle vient ici et sa naïveté affichée en est touchante. Après quelque regards a droite et a gauche elle se rapproche du bar comme d'une planche de salut. Pourtant, rapidement, un homme dans un costume blanc impeccable et portant un fez l'accoste:

Mademoiselle Granville (ou identité différente?) je présume. Votre ponctualité vous honore et Mr Bayan ayant un emploi du temps plutôt strict en sera ravi. Si vous voulez bien me suivre.

Il s'incline doucement tout en indiquant le fond de la salle de jeu ou deux ascenseurs se dessinent en arabesques dorées sur le mur

Valarauka:
octobre 14, 2014, 03:21:31

Le Golden Sphinx... un bien joli nom qui va comme un gant à cet établissement... je ne peux m'empêcher en pénétrant dans la grand salle d'admirer les détails de l'architecture, les effets de style ainsi que la décoration du plus bel effet.

Alors que je me dirige vers le bar, habillé comme à mon habitude à la garçonne, un homme élégant s'interpose et me présente ses hommages. Je le salue en lui répondant avec mon accent britannique caractéristique.

Merci de votre accueil, j'essaie de respecter les convenances en toute chose et celle de la ponctualité en est une à laquelle je tiens. Je suis heureuse de pouvoir rencontrer aussi rapidement Mr Bayan.

Je regarde alors vers les deux ascenseurs et propose avec un joli sourire.

Je vous suis, monsieur...???