Par les chemins d'automne - acte VI : Sur les traces de Bretuald

Comme les autres, je sens une étrange odeur, jamais ressentie avant. Un mélange de souffre, de charogne et de ... je ne sais quoi ?

<pense:>En tout cas, c'est désagréable.

Je sors mon épée et reste pour le moment à cheval. Espérance a l'air inquiète. Et j'ai tout à fait foi en son instinct.

Je suis avec vous, et prêt à me battre si nous sommes agressés. Mais je n'attaquerai pas en premier. Mon ordre défend, mais jamais n'agresse.

Je reste les sourcils froncés, concentrés sur la direction de l'odeur. Les chiens sont de plus en plus agités et Delroy a 'air mal à l'aise. Il plane dans l'air comme un instant de calme avant une tempête.

Blezian Umbiculus

Alors que tu flaires la piste de sang laissée par le bûcheron, tous tes sens sont bientôt saturés par une épouvantable odeur de charogne, mêlée aux effluves des enfers. Quelque chose de profondément contre-nature est passé par ici récemment, et cela perturbe ton lien avec les esprits de la forêt.

Au détour d'un bosquet, tu découvres finalement la source de ton inquiétude : un charnier composé de morceaux de cadavres humains entassés dans le chaos le plus absolu, devant une cabane de bûcherons. De braves gars du pays, costauds et en pleine santé, qui ont été massacrés. Tu aperçois des membres découpés comme par de formidables coups d'épée, mais ce qui t'inquiète le plus, ce sont les membres partiellement dévorés, les marques d'un bec puissant garni de crocs, et suintant d'une bave acide ayant rongé les chairs autour des parties consommées...

Captivé par cette morbide découverte, tu ne réagis que trop tard au bruit d'ailes qui te surprend, alors que le charognard infernal qui vient de se repaître des forestiers fond sur toi dans un rugissement de fureur ! Tu sens ses griffes et ses crocs se planter dans ton dos avant d'avoir le temps de réagir ! [1]

Détails

1.	Dégâts Vautour-dragon (perforant 2 : ignore les 2 premiers points d'armure) : Lance 1d8 Total = 1

Par chance, le coup de la vile créature n'est qu'une blessure superficielle qui ne me gêne en rien pour le moment, plus de peur que de mal mais c'est tout de même une mauvaise nouvelle. En concentrant toute mon énergie et mon courage je hurle sur la créature pour la déstabiliser le temps que ceux qui me suivent arrivent, ce n'est qu'une question de temps et chaque secondes gagnée est une bonne chose.[1]

Au hurlement de Blezian, mon sang ne fait qu'un tour.
Perdre Aresmus fut une chose, mais le druide... Je ne saurais en supporter plus !

Ma prise raffermie sur mon arme, je me précipite dans la direction toute proche. Quoi que ce soit, j'en fait fi ! De toute façon, je vois rouge. Je refuse de perdre un ami aujourd'hui !
YATTTAAAAAAAAAAAA..............

Je sors du bosquet en hurlant, la hache dressée au-dessus de ma tête.
Dans ma fureur je ne vois qu'une masse sombre et ailée au-dessus du loup. Pas le temps d'analyser. Je compte autant sur ma force que mon élan pour abattre le tranchant de mon arme sur le monstre hideux.

Alors donc, c'est là que mon inexpérience parle : je lance quoi chef ?

Le hurlement de loup me glace les sangs. Un instant de panique voile les yeux avant que je me reprenne. Où est donc le temps béni des assassinats de nobliaux, en ville, entre deux oisives journées ? Voilà que je bats la campagne, rencontre un monstre par jour et perds un ami par semaine. Je souffle calmement, deux ou trois fois, et cherche au fond de moi, la froide concentration qui est si souvent mon alliée.

Ma volonté et mes souvenirs m'aident à me retrouver moi-même. Je démonte et lâche les rênes de Tristane. Je n'ai jamais su combattre en selle, c'est une discipline de chevalier...

Davog se jette dans la bataille en hurlant, comme a son habitude. Je contourne sa piste et m'éloigne de quelques mètres afin d'entrer dans la clairière par un autre chemin. Mes deux dagues en mains, je me prépare à affronter le pire, avant de passer entre deux arbres aux frondaisons basses.