Message #1140138

["Ben"(Rhajzad)]

Après le désert aride, la ville et ses égouts humides, l'arène-piège et ses simulacres de substitution, nous devons revenir à la nature sauvage de la montagne et ses règles de survie.
Au début le chemin avait été simple -sinon facile- à suivre... et nous avait mené bien loin des pêcheurs barbares, des réprouvés mal réparés, des siphonneurs esclavagistes... et autres tourmenteurs. Rien à regretter.
Bonne chance à Livio le marchand, après des adieux pas trop déchirants.

Nous voilà seuls, mais ensemble, et l'absence de toute manifestation hostile finit par nous ramener une certaine... détente, à défaut d'insouciance.
Les nôtres sont confrontés à de tels éléments depuis bien avant la Tueuse... et nos aïeux ont su les surmonter... Opale n'est pas un poids, mais un véritable réconfort, une motivation, la petite porteuse d'Espoir toute barbouillée de fruits sucrés et de bonne humeur fait preuve d'une incroyable résistance : c'est un parangon d'adaptation, qui nous fait sentir bien humbles et peut rendre à Crysa toute sa fierté, affrontant en souriant la rudesse du climat et les privations qu'elle n'avait jamais connues.
Au moins ne manquons nous pas d'eau, ni de nourriture, finalement... et il nous reste notre chaleur, bien humaine, qui nous fait nous rapprocher les uns les autres, au gré du hasard et de la nécessité. S'il n'était que ces moments où j'entoure Crysa et Opale comme je peux, de mes bras et de ma cape, en chantonnant des comptines terriennes -comme j'ai dû le faire des centaines de fois à des progénitures plus aristocratiques et beaucoup moins méritantes- pendant que les belles papillonnent de leurs regards -pastel ou métallique- avant de trouver sommeil, par dessus lippes rougies et élargies de contentement; je ne demanderais rien de plus.
Le bonheur existe. Je l'ai rencontré.

Même si le temps continue d'avancer.
Et nous avec, jusqu'à... ce geyser de vapeur !?
A chacun ses réflexes, moi devant Crysa qui protège Opale, Sami en alarme, Eric en avant... Cathleen curieuse et Rebecka maugréant... avec une pertinente analyse.

Cela ne peut être que ça...
S'il y a moyen d'y entrer.
Tout système d'évacuation a forcément des accès de manutention...
Il faut vérifier si on en trouve un plus conventionnel à proximité : un sas, une porte, une guérite, un bâtiment...
Eric ? Vois-tu un moyen de descendre ?

Je fais un sourire à Crysa et vais me rapprocher de notre éclaireur... et cette bouche d'enfer dont on souhaite qu'elle n'ait pas trop de dents...
Regardant alentour, je cherche à voir si nous sommes arrivés la où " le plus haut sommet devant vous se dressera". Il doit y avoir un accès "via le directeur" -Cathleen et ces quarkoparticules- vers "le Pont des Épées".
Dans la construction poétique, j'aurais cru qu'on le trouverait avant de devoir faire l'ultime choix "plonger dans les entrailles..." de c'te fichue -fausse- planète.