Les Ombres de Leningrad

[Butch2k]

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[flanagan]

Le 6 novembre 1927.

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Dans quelques heures, le calvaire prendra fin. Bientôt, Leningrad, but de votre voyage. Après plus de 24 heures de route, il était plus que temps.
Assis dans un grand compartiment équivalent à la longueur du wagon,  très mal isolé, que vous partagez à cinq, vous essayez tant bien que mal de vous protégez contre le froid qui vous assaille depuis le départ. Entre le bruit et le froid de la Russie, dur de choisir ce qui vous gène le plus.
Au dehors, le jour baisse lentement. Vous arriverez à la gare accompagné de la nuit. Bientôt un employé viendra allumer les lampes.



A nouveau, vous observez vos compagnons de route. Proche de vous, plusieurs hommes et une femme, éparpillés dans toute la longueur du wagon. Vous êtes seul. Par cela, j'entends que seul vos personnages se trouvent dans le wagon.
Vous ne vous connaissez pas, et vous ne vous seriez jamais croisé si vous n'aviez pas pris le train depuis la Finlande ensemble. Les quelques paroles échangées ont été plutôt brèves, il faut dire que le vacarme du train n'incite pas à la discussion ! A défaut, vous relisez encore le télégramme que vous avez reçus plus tôt, et la brochure de journal que vous avez gardé, ultime témoin de la mort de votre amie.

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Une artiste renommée meurt dans un malheureux accident
Charlotte Geoffrey Orkonov, 39 ans, une artiste renommée originaire de Sutter's End, est décédé le jeudi 27 Octobre. Connue pour ses peintures étranges mais encensées par le public telles que « Une étude écarlate » et « La dame en épines » les œuvres de Mme Orkonov ont figuré dans des expositions internationales, au Musée d’État d'art à Leningrad, en Russie, et au Louvre à Paris, en France. Mme Orkonov vivait en Russie depuis son mariage, il y a plusieurs années avec Alexeï Orkonov, un éminent scientifique.
Un service commémoratif en l'honneur de Mme Orkonov se tiendra le dimanche 21 novembre, à Leningrad. Plus localement la famille Geoffrey tiendra cette semaine une cérémonie du souvenir à Innsmouth.
Mme Orkonov laisse un mari et deux enfants. L'ainée, Elena Orkonov, 18 ans, est danseuse à Leningrad. La plus jeune, Katarina Orkonov, 9 ans, a été confié aux soins des autorités russes. Le frère de Mme Orkonov, le célèbre poète Justin Geoffrey est, pour sa part, décédé depuis trois ans.

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Chers collègues
J'ai cru comprendre que vous connaissiez personnellement la regretté Mme Charlotte Orkonov, ou tout au moins ses travaux.
Au nom du musée d'Etat de l'Union Soviétique, je vous invite à assister a son service commémoratif le 7 novembre. Nous couvrirons vos frais de déplacement. Je tiens aussi à vous parler de la collection de Mme Orkonov. Le musée d'Etat envisage de la vendre aux enchères.
Cordialement, Youri Kamzanov

Je vous laisse vous présenter ! Vous pouvez parler entre vous, vous décrire, découvrir les personnages des autres joueurs... Allez y ! Désolé pour la qualité des documents, je ne suis pas parvenu à plus propre.

[Ce message contient une section privée que vous ne pouvez voir]

[Josef Alarov(Tholruck)]

Josef relève le col de son long manteau, maigre rempart contre la morsure du froid.

Son esprit vaque, passant d une chose a une autre. Malgré l habitude des longues distances, le voyage lui semble interminable. il se remémore une phrase de son instituteur, alors qu il intégrait les premières écoles de transcaucasie. "En Russie, il n y a pas de routes, il n y a que des directions." Une chance de voyager dans un train soviétique plus large et moins cahoteux que ceux d occident!

Bercé par les mouvements de la voiture, assomme par le froid, Josef songe... Certains disent que le train fait broum-roum-roum.je penche plutôt pour un rythme à quatre temps :tan-taran-tatan-taran-tatan.

Allez, encore 5 minutes, et il sera temps d aller faire un tour au restaurant...

[Miguel Ángel Zaldivar(Mahar)]

Emmitouflé dans d'épaisses fourrures, Miguel Angel essaye de ne pas trop grelotter pour allumer un nouveau cigare. Depuis le début du voyage, ce grand escogriffe à lunettes ne cesse de fumer, et vous avez l'impression qu'il passe son temps à essayer de créer le nuage le plus épais possible, sans se préoccuper des voisins. Il vous arrive de tousser face à cette éruption fumigène.

Avec son air d'américain hispanique, il a l'air un peu décalé dans ce décor sibérien. Ses vêtements élégants mais exubérants n'ont franchement rien de la rigueur soviétique, et les rares fois où vous l'avez vu essayer de parler avec le personnel de bord, c'était dans un anglais correct mais avec un accent hispanique très marqué. Cela dit, son charme est réel et il a su obtenir à chaque fois ce qu'il semblait désirer, notamment auprès du personnel féminin.

Perdu dans ses pensées, il relit une fois encore la coupure de presse qui l'a mené ici. Il contemple sans le voir le décor dans lequel avance le train, et se demande quel plaisir on peut bien trouver à habiter dans un endroit tel que celui-ci...

[Vernon Carter(Liorith)]

Assis à l'arrière du wagon, Vernon Carter relit les documents reçus récemment. Il essaye de relire d'ailleurs car un de ses voisins n'a de cesse de lui envoyer des nuages de fumée. C'est assez désagréable.

Finalement, le trajet s'était bien passé. Malgré le froid et les conditions de transport, Vernon avec quelques inquiétudes. Plus habitué aux climats méditerranéens ou sud-américains, Vernon c'était cependant bien équipé pour ce voyage.

Vernon relève le nez de ses papiers et commence à observer les passagers du train.

<pense:>Ainsi ce sont le genre de personnes qui entreprennent ce genre de voyages vers la Russie. Je me demande ce qui peut bien les pousser à venir jusqu'ici ...

[Helena Korkona(Lliandril)]

Perdu dans ses pensées, Helena ne faisait pas attention aux autres passagers. Elle repensa à cette dépêche qui lui avait apprise la mort de son amie.
Aujourd'hui encore elle avait hésité à monter dans ce train. Ces machines lui faisaient un peu peur, et une pensée lui effleura l'esprit:

"J'aurais été plus tranquille en avion"

Elle jeta un œil sur les autres passagers, resserra son manteau, puis ferma les yeux et s'imagina loin d'ici, dans les cieux avec son vieux coucou.

[flanagan]

Une demi heure passe encore, et vous sentez alors le train ralentir. Le temps de rassembler vos affaires et un employé vient annoncer à la cantonnade et en anglais l'arrivé de la gare à Leningrad.



Lorsque vous descendez du train, le vent glacial, coupant comme un couteau, vous transperce. Seules quelques silhouettes indistinctes rôdent autour du quai, quelques une semblent perdues, tandis que les autres semblent regarder les gens qui entrent et sortent du lieu... Vous y compris.
L'une de ces silhouettes avance lentement dans votre direction, incertaine. Il s'agit d'un homme assez âgé portant une imposante monture de lunettes, et tenant dans ses mains un journal sur lequel est tracé à la peinture noire vos noms.

KORKONA
CARTER
HALE
ZALDIVAR
Même de loin, vous détectez dans son haleine des effluves de vodka.

[Vernon Carter(Liorith)]

Le froid envahit Vernon dès sa sortie du train. A peine à l'extérieur, il est obligé de s'emmitoufler dans ses vêtements et observe les alentours les yeux plissés entre son chapeau et son écharpe. Vernon aperçoit un homme avançant lentement sur le quai. Il porte un journal auquel Vernon ne fait pas attention dans un premier temps. Il se rend alors compte que son nom figure dans la liste des noms écrits sur le journal.

<pense:>Ainsi, je ne suis pas le seul attendu ... Qui peuvent donc être les trois autres personnes ? Il n'y avait que trois autres personnes dans mon wagon, faites en sorte que ce fumeur qui m'a dérangé tout le voyage ne fasse pas partie du lot.

Après la fumée, les effluves d'alcool. Se battant pour ne pas sentir l'haleine chargée de l'homme, Vernon s'approche alors.

(en russe) Bonjour cher ami ! Je suis Vernon Carter. Il semble que mon nom figure sur votre liste.

[Helena Korkona(Lliandril)]

Dès qu'elle posa le pied sur le quai, Helena sentit le froid l'engourdir. Elle resserra son écharpe autour du cou, et observa autour d'elle. Elle aperçut un vieil homme s'approcher du groupe. Elle n'y prêta pas garde sur le moment, mais quand elle lu son nom, sur le journal, elle s'approcha de lui.

(En russe) Bonjour, je suis Mlle Korkona, je crois que vous m'avez appelé.

[Miguel Ángel Zaldivar(Mahar)]

Zaldivar descendit tranquillement du train, s'emmitouflant un peu plus dans ses épaisses fourrures. Seul son visage dépassait, quoique encore dissimulé sous son chapeau. La buée de la respiration venait amplifier le nuage de fumée de chaque bouffée qu'il expirait de son cigare.
Il se dirigea tranquillement vers l'hôte, esquissant un petit sourire en constatant que ses voisins de voyage faisaient de même.

<pense:>Dommage que nous n'ayons pas lié conversation plus tôt, cela va sembler un peu artificiel mainteant.

En souriant franchement, il s'adressa au vieil homme qui tenait l'écriteau dans un anglais fluide mais marqué d'un fort accent.

(en roulant les "r")Buonjour Monsieur, yé souis Miguel Angel Zaldivar, dé New York. Enchanté dé faire votré connaissance.

[flanagan]

Youri Kamzanov

Je m'appelle Youri Kamzanov. Vous avez reçu mes messages, da ? demande t'il dans un anglais au fort accent.
Lorsque vous acquiescez de la tête, il grogne.

Bon, vous pensez que vous y êtes presque, n'est ce pas ? Le service commémoratif de Charlotte Geoffrey se déroulera demain. Je vais vous conduire à votre hôtel afin, que vous puissiez vous reposer.

Et il prend la tête de votre groupe sans vraiment regarder si vous suivez.

Après avoir quitté la gare, il vous conduit à travers les rues enneigés vers une voiture qui vous attends.

Si vous avez des questions à lui poser, c'est le moment, sinon, j'enchaine sur une autre scène.

[flanagan]

So ?

[Miguel Ángel Zaldivar(Mahar)]

Oui, c'est une partie dans un sommeil... profond ? il est temps de démarrer un peu !

Dans le véhicule qui nous conduit à l'hôtel, Zaldivar dévisage avec un franc sourire ses compagnons de route, espérant réchauffer un peu l'atmosphère lugubre. Pour briser le silence de cette russie, il lui semble logique de commencer par parler de la météo, éternel sujet d'accroche pour les inconnus qui se rencontrent...

Brrrrr... Qué pays glacial, vous né trouvez pas ???

Finalément, nous avons fait tout sé voyage en train sans quasiment nous parler, alors qué nous étions ici pour la même affaire. La pauvré Charlotte, y'espérais venir la visiter dans dé meilleures conditions l'été prochain.

Vous êtés également des proches dé ma tendre amie ?

[Vernon Carter(Liorith)]

Vernon tousse.

Enchantés Messieurs Dames. En ce qui me concerne, je ne suis pas particulièrement proche de Charlotte, mais je m'intéresse beaucoup à ses oeuvres. Il est vrai qu'il eût été préférable de faire ce trajet en été et en de meilleures circonstances.

Cher Youri, visiblement, nous serons logés les quatre au même endroit. Savez-vous s'il y a d'autres étrangers invités à la cérémonie et s'il seront au même hôtel ?

Vernon resserre son écharpe et souffle dans ses mains pour les réchauffer.

[Miguel Ángel Zaldivar(Mahar)]

Oui, Charlotte est vraiment une artiste talentueuse. Elle a su exprimer des pensées et des émotions qui proviennent d'une dimension au-delà de l'humanité, quelque chose de primitif qui fait vibrer les cordes sensible de notre animalité ancestrale.
Elle m'a beaucoup inspiré autrefois, quand nous fréquentions mes cercles New-yorkais...
Le regard de Zaldivar semble se perdre sur la neige des rues de Leningrad, voire s'embuer légèrement, son esprit s'égarant dans un passé lointain et douloureux. Il déglutit.
<murmure:>Je dois avouer que je l'ai même un petit peu copiée à cette époque...