J'ai cette fois-ci, à l'égard de Frère Padraig, un sourire magnanime; au moins a t'il réalisé son erreur, ce qui est loin d'être la qualité la plus en vue chez les membres du clergé ! Depuis ma monture, où je suis désormais seule après l'envol du "petit oiseau", je dévisage, pour la première fois, notre nouveau compagnon de route: Et je vous saurais gré de votre aide... dis-je aimablement.
Pour l'anecdote, et puisque vous semblez connaitre Sire Arthur de Castelroc, sachez que je pense l'avoir connu avant vous, à l'époque où nous étions enfants. Mais nos retrouvailles sont le fruit du hasard, chacun ayant fait son chemin depuis l'âge où nos familles se fréquentaient. Je jette un regard au chevalier, cherchant quelques acquiescements de sa part.
Puis, reportant mon attention sur les "dormeurs", et sur un ton plus soucieux: En effet, Frère Concaleus nous a accueilli hier au soir et devait nous mener à l'abbaye. Avez-vous une idée du pourquoi ce dernier est frappé du sommeil divin ? Après tout, de part sa fonction, il ne devrait pas faire l'objet du "courroux" de Dieu ? dis-je sans provocation, simplement curieuse.