L'expérience du Dr Crowley

Ann Margaret Crowley

Ann-Margaret sourit à Percy quand celui-ci la salue. Elle lui répond dans un élégant signe de tête avant de saluer chacun de la même manière, sauf les autres épouses qu'elle va embrasser chaleureusement.

Jonathan Folder

Le notaire laisse quelques instants les retrouvailles se faire, puis il toussote, interrompant la conversation, avant de s'adresser à Charles :
"Je me présente, Maître Jonathan Folder, à votre service." dit-il dans un sourire très appuyé.
"Ce cher Landsley va s'occuper de vos bagages, ne vous en faites pas." précise-t-il en montrant d'un geste un peu dédaigneux de la tête le majordome, qui a déjà des bagages dans les bras et s'apprêtait à les monter à l'étage.
"Je suggère à ces charmantes dames de monter avec Landlsey si elles souhaitent se rafraîchir, ces messieurs pourront parler au docteur Marston."

Jonathan Folder

"Le docteur Marston est au téléphone, il vient de visiter votre père, il pourra vous en dire plus... au sujet de son ét... de sa santé."
Le notaire a un petit sourire gêné.
"Le pasteur Harold est au chevet de votre cher père là-haut dans sa chambre pour le moment. Il sait que vous deviez arriver, il ne devrait pas tarder à vous laisser la place"
Il toussote à nouveau.
"Vous prendrez bien un verre au salon en attendant que le docteur ait terminé de passer son coup de téléphone ? Il y a un grand choix d'apéritifs !" s'exclame-t-il, presque enjoué.

" Mary vas donc te reposer en haut, nous allons discuter en frères. " dit Henry à son épouse sans même tourner la tête vers elle.

Puis s'asseyant dans le premier fauteuil venu il s'exclame: " un verre fera le plus grand bien. Après toutes ces années notre chère père comme vous dites, pourra bien patienter le temps que nous prenions un apéritif. Servez moi donc un whiskey si vous avez pu vous en procurer."

Oui c'est cela ! Après tout, prendre un apéritif dans le living d'un mourant quoi de plus à propos cher Mâitre... Mes frères je ne vous cache pas que la route a été longue et que je ne suis pas contre un bon scotch. Percy prend place, las du voyage, accompagné de sa charmante femme, près de la cheminé lui demandant par la même ce qu'elle souhaiterai elle aussi s'assurant qu'elle soit à son aise.

— Bonsoir Maître. Tandis qu'il le saluait, le regard pénétrant de Charles détailla l'homme qu'il avait pris pour le majordome. La mise pouvait induire en erreur; pas sa qualité. Charles doutait effectivement que son père ait les moyens de verser des gages suffisamment élevés à son personnel de maison pour qu'il ait les moyens de s'offrir un si coûteux manteau.

Puis se désintéressant rapidement de lui, après tout c'était un étranger à la famille, il s'adressa à ses frères.
— Un verre pourquoi pas. Pour une fois je peux me le permettre vu que je ne risque pas d'être appelé ce soir. Encore faudrait-il que ce ne soit pas un vulgaire tord-boyaux distillé à partir de n'importe quoi. Les cochons aveugles ne portent pas ce nom pour rien.

Charles allait ajouter quelque chose quand ses yeux s'écarquillèrent au moment où il réalisa ce que semblait impliquer les dernières paroles de Folder; il devait être plus fatigué qu'il ne le pensait pour n'avoir pas réagi sur l'instant.
— Vous avez bien dit que le pasteur était au chevet de notre père, maître? Est-ce à dire que l'on peut s'attendre à le voir partir rapidement?